JEAN CARTERET

VULCAIN

 

 

Vulcain est toujours et partout, — où qu’il soit et où qu’il aille —, la situation du domaine collectif et unique au degré de l’immanence suprême et ultime.

 

Vulcain — dans sa demeure — est à la fois en essence et en existence de la nature et de la surnature, alors que Mercure est la situation de véhicule en situation d’immanence suprême et ultime de la nature et de la surnature dans leurs possibles et dans leurs impossibles toujours devenus finalement possibles, — comme pour Vulcain :

 

Mais Vulcain est capable — par sa vertu d’essence et d’existence — de remplir, jusqu’au degré suprême et ultime, le vide originel du néant à son origine, par le plein jusqu’au degré du miracle et de l’exception au terme du Néant. Donc, la demeure de Vulcain deviendra le lieu du surnombre de choses quantitatives devenues quelques choses (sic) qualitatives.

 

Et Vulcain est aussi capable — par sa vertu d’essence et d’existence — de transmuter la situation originelle du chaos où on trouve — jusqu’au degré d’immanence suprême et ultime — du plein indéterminé, non pas : du tout, mais du n’importe quoi, n’importe comment, n’importe où, le n’importe quoi de n’importe qui et de n’importe quelle chose.

 

Donc Vulcain sera capable de transmuter le trop-plein de n’importe quoi etc..., — donc du tout interminé du plein du chaos — , en vide, au degré d’immanence suprême et ultime.

Mais ce degré d’immanence suprême et ultime sera — dans le cas du chaos et du néant — passage à une puis à la sublime anarchie : donc, il y a toujours — dans la demeure naturelle et surnaturelle de Vulcain — un devenir révolutionnaire capable de s’augmenter, de s’intensifier, de se développer et d’augmenter, de développer et d’intensifier la quantité et la qualité des quelques choses, — ces quelques choses étant la noblesse de toutes les choses, et la noblesse de tous les gens. Donc Vulcain est toujours capable d’ajouter à sa demeure — déjà et fondamentalement comblée par nature et par surnature — un objet ou un sujet, à l’état d’essence ou d’existence.

 

Vulcain connaît non seulement tous les possibles, mais il est capable de transmuter tous les impossibles en possibles. Donc il ajoutera éventuellement — à sa demeure — de nouvelles demeures, — ensembles nouveaux et révolutionnaires —, mais toujours conséquentes de sa demeure originelle, éventuellement au degré de sublime anarchie du tout et du rien qui embellit sa demeure où — éventuellement mais passagèrement — l’utile ancien deviendra inutile et toujours présent et actuel : donc débordement — au degré de la sublime anarchie — de tout ce qui encombre la demeure de Vulcain où pourtant il y a — quelque part — un lieu exceptionnel et miraculeux d’utile : ne serait-ce que son lit et éventuellement ce qui l’environne, — mais toujours proche où l’accessible devient même parfois inaccessible : Vulcain alors, — passagèrement — ne trouve plus ce qu’il cherche et qui est toujours dans un lieu quelque part, et pas dans un endroit, — mais un lieu qu’il a fini par ignorer, ou qu’il a fini par méconnaître; ce qui est l’occasion d’une disparition momentanée, même durable, — même jusqu’à la démesure du temps —, mais jamais situation définitive, — le possible étant momentanément devenu impossible.

Mais Vulcain est capable du plus complet détachement, jusqu’au degré de l’immanence suprême et ultime, et même de sublime anarchie : alors, éventuellement Vulcain s’en fout. Mais il n’a jamais affaire à une situation définitive. Seulement, il lui faudrait du temps, un temps démesuré — mais pas illimité — pour retrouver quelque part l’accessible devenu passagèrement inaccessible. Mais ceci demande beaucoup de patience, — une patience illimitée, absolue, suprême et ultime dont Vulcain est capable.

 

Mais Vulcain tient compte des nécessités concrètes de la vie, de l’esprit, et de l’existence, — et même de celles du mourir, de la mort et de la résurrection qui est un des impossibles devenant possible pour Vulcain : mais il est un être humain — entre autres — et il est l’espèce humaine tout entière à laquelle il appartient (et dont il est solidaire), et qui en est encore à la situation d’existence mortelle, mais pas d’essence mortelle, sauf pendant le court instant — ou les courts instants — de la situation du mourir, où l’essence — à l’état de psyché et d’âme — passe de la présence d’essence qu’elle a toujours été, à la présence de l’absence dans la situation du mourir.

 

 

SUR LA TRAHISON ET LA PERTE

La transmutation du même en autre étant la sainte communion sous l’aspect du pain, mais la transmutation de l’autre en même étant sous l’aspect du vin, Judas a mangé du pain mais n’a pas bu du vin : sinon, il n’aurait pas trahi Jésus.

 

                                                            vie

Le Pain, c’est de l’être — et c’est    ———— ;

                                                          esprit

                                                          esprit

le Vin, c’est le Non-être                   ———— .

                                                            vie

 

Le pain, on peut le perdre — ou le gagner.

Le vin, on peut le trahir :

 

Donc Judas a trahi la foi qu’il était — et perdu la foi qu’il avait.

Mais il a perdu Jésus : il ne l’a pas trahi, sauf quand il l’a embrassé pour le désigner à la police.

 

Donc, embrasser c’est être par excellence;

mais serrer la main, c’est avoir par excellence.

 

Embrasser sur la bouche, c’est Non-être par excellence — espace qualitatif unique : les slaves s’embrassent sur la bouche : donc Non-être, — d’où l’étymologie du mot esclave.

 

L’URSS a fait passer la russie tsariste de l’espace qualitatif au temps qualitatif, par la révolution et par la suite régime totalitaire : ils sont passés de l’être de l’histoire à la réaction de l’être — ils sont devenus Dragon et Bête.

 

 

Le capital et le travail sont d’abord dans l’intemporel.

Puis quand on passe — par la confrontation et l’affrontement — à la lutte de classes, on passe de la contradiction à la dialectique (et aussi — après — à la maïeutique de la Non-histoire) : d’où l’archipel des goulags, — espace qualitatif du Dragon et de la Bête —, et les camps de concentration,

                                      et les prisons,

                                      et les asiles psychiatriques,

                                      et un peu les hôpitaux.

 

 

On peut juger l’être de la société

sur la situation de Non-être de ses prisons.

 

Juger, c’est les Noces de l’être et du Non-être

dans la conquête de la conscience ultime,

et de l’être global du Je et du Nous transcendantal

et de la tendresse infinie.

 

Avant, on ne peut pas se permettre de juger. Le jugement — en soi — est juste et vrai. Juger, c’est éventuellement convertir. L’arcane XX, c’est alchimique. L’arcane XXI, c’est la réinsertion dans l’état originel d’être et de Non-être, mais en plus la conscience absolue de la conscience relative et l’être global.

 

 

La parole, c’est — au contingent — un souffle ordonnancé avec des vibrations. Mais la parole peut atteindre le degré de la substance : c’est Jésus parlant, et aussi la Cène où il crée l’hostie et le pain, la transsubstantiation par le Verbe.

 

Le Christ, c’est peut-être les Noces du souffle et de la Substance : d’où — dans la banalité — les variétés dans les chansons, dans les chœurs surtout — d’où le grégorien etc etc etc.

 

Chanter en se levant le matin, c’est bénir la journée, et c’est un signe de santé alchimique.

 

Le cantique des cantiques, je chante, moi, avant de dormir.

 

 

L’art, c’est toujours de la substance.

La technique et la science, c’est essence ou existence.

La culture, c’est de la substance.

L’érudition, c’est de l’essence ou de l’existence.

Le sport, c’est le passage du corps — essence et existence — à l’état de substance : d’où l’âme collective des matches.

 

 

La chair et le sang sont la substance à l’état de pain et de vin d’où le Saint Graal.

 

 

Se nourrir, c’est de la substance.

 

 

La chair, c’est de l’être.

Le sang, c’est du Non-être en circulation.

 

 

Les muqueuses, c’est de la substance interne en évolution envolution (sic).

Le squelette et l’anatomie, c’est de la substance en statisme articulé.

Les muscles, c’est de la substance en dynamisme à demeure, agissant et réagissant.

 

 

Le père, c’est essence négative;

la mère, c’est existence négative qu’il faut transmuter en existence positive et en essence positive dans l’enfant.

Prédominance de l’existence chez le fils;

prédominance de l’essence chez la fille.

 

Mais du point de vue de l’être; c’est l’inverse du point de vue du Non-être. Donc dans le fils et la fille — comme dans le couple — il y a analogie inverse mais pas identique.

 

 

Administration, c’est de l’essence.

Organisation (gouvernement), c’est de l’existence.

Animation, c’est de la substance.

Politique, c’est plus humain que cosmique, mais aussi : invisible, divin.

Économique, c’est plus cosmique qu’Humain, mais aussi : invisible, divin.

 

 

On voit — en alchimie — le roi et la reine sur le Dragon et la Bête : c’est les respectives duelles et doubles essence et existence sur le " ça ".

 

 

La matière au Noir plus que Noir, c’est le ça, la vie simple, et l’esprit impur. L’esprit, — originellement — n’a pas de devenir. Mais il en a un — malgré lui : devenir simple et descendre.

La vie — par principe — est devenir révolution Noire.

L’esprit impur est à l’état de réaction et de passion.

 

 

L’alchimie concerne les grands mystères, — le grand véhicule de l’œuvre.

L’Astrologie concerne l’état.

La magie concerne l’action.

 

Dans la magie, l’humain domestique le divin —

la magie Noire : l’humain domestique le divin de Lucifer et de Satan.

la magie Blanche : l’humain domestique les dieux.

l’astrologie : l’humain obéit au divin.

 

L’alchimie se fait l’égale des dieux, et transmute — en les domestiquant — Lucifer et Satan.

 

 

Les 12 stations du chemin de croix sont les 12 situations alchimiques de passions déterminées et accèdant à la rose croix en trois croix :

– La croix à droite de celle du Christ est celle de l’astrologie;

– la croix à gauche est celle de la magie;

– la croix de Jésus est celle de l’alchimie subie : Passion.

 

Jésus sur la croix, c’est la rose croix en passion.

Ponce Pilate — qui s’en lave les mains — s’en fout : il ne choisit plus.

 

La foule — le ça humain — a demandé Jésus, passion déterminée, et a fait grâce à Barnabé qui était réaction déterminante et ne pouvait donc subir la passion déterminée.

 

 

La police n’est pas avec l’ordre, mais contre le désordre. Et quand elle perquisitionne, elle est contre le rangement relatif : elle dérange tout par principe.

 

 

À Naples, en Janvier — je crois —, quelque part dans l’église, le sang se met miraculeusement à couler.

Le sang est Non-être, et le Non-être est aussi anarchie de l’être.

Donc Naples est la ville anarchique par excellence.

Et elle est le lieu — dans son environnement — de tremblement de terre.

Or la jouissance de la femme est tremblement de terre; donc Non-être; donc réaction à l’être.

 

La jouissance de l’homme, c’est l’inondation, donc l’être — réaction au Non-être — mais aussi victime lorsque celui-ci est dragon dans la frigidité qui est entêtement du Non-être en surmoi, — réaction déterminante —; tandis que l’impuissance, — analogue inverse de la frigidité —, est passion déterminée.

 

 

Le bavardage est l’analogue négatif de la jouissance de la femme. Ce bavardage, la femme l’impose : elle est Dragon.

Mais l’homme qui bavarde, le propose : il est bête en étant con. Mais la femme — en étant Dragon — peut être Bête; et la femme qui bavarde dit des bêtises, tandis que l’homme qui bavarde dit des conneries.

 

 

La femme — qui est esprit — peut aussi être absence d’esprit, — mais pas négation. Donc la femme peut être bête, tandis que l’homme — qui est vie, c’est-à-dire : devenir —, peut être sans vie, c’est- à-dire : sans devenir — : d’où le fait que le vieux garçon n’a que des habitudes (non devenir).

La vieille fille n’a qu’accessoirement des habitudes. Sa vie — distance — reste devenir. La femme ne s’ennuie pas — mais l’homme, si !

Les vieilles filles tricotent, ce qui est un devenir permanent et neutre.

 

 

Le signe de croix est le geste par excellence.

La prière est le minimum de la parole : c’est donc le minimum éventuel de la substance — mais c’est de la substance quand même, capable de transsubstantiation : d’où le chapelet = tricot.

 

 

Cérès est l’analogue de Lune Noire : tricot et bavardage — devenir Neutre permanent.

Vesta, c’est la gardienne du feu : donc Soleil Noir — une seule flamme — la spécialisation d’une puissance.

 

 

Pallas Minerve est l’analogue de Lune Noire.

L’érudition Junon est l’analogue de Soleil Noir. — le devenir permanent mais fidèle comme Lune Noire,

l’emmerdeuse.

 

Les 5 jours néfastes de l’année sont ceux de Toute Fatalité en excellence du Négatif.

Mais ils sont aussi exceptionnellement les 5 jours joués aux dés par , — donc ceux du hasard de la liberté.

 

 

La sainte face de Véronique, — contenant de substance, du visage, du conscient —, c’est la trace miraculeuse de Jésus dans la Passion.

                humain                                                                                             divin

Jésus est ———— tandis que Dieu — à sa fin — choisira de s’incarner, lui, ———— .

                  divin                                                                                             humain

Le linceul de Jésus mort est la trace miraculeuse dans le tissu, — qui est toujours substance plus que matière —, du corps de Jésus — substance analogue à la rose —, donc maïeutique, tandis que la croix est dialectique. Et lors de la passion, un homme, autre que le même — a porté la croix.

 

 

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