JOSÉ GALDO

 

 

TRANSBORD ÉTERNITÉ

 

 

 

 

 

 

 

n Du trou noir de soi face et corps l’emmoule

caverneuse

la langue râpe

carpe à l’angulaire biseautement de la vie

et qui est

marche reculante du reptile

ventralité noire

creux moulé du vide

incarnation suspendue de la reptation

horreur en marche et halte dans l’horreur

mauvais sommeil

agitation des confins à ses autres extrêmes échos

du vide

torsion rouante

l’être-non-être

larves dans un crassier

un saignement des choses qui se coagule dans l’absence

qui prend forme

du moulé cousu corps

du carnivore

du vorace

la perdition noire de l’un en l’autre

la maladie

la misère

la guerre

la mort difficile

le moulage béant du manque

la came des choses dans les choses

l’emboîtement des os et des ombres

la viande traînée du fantôme

le grincement du rouage

le pal qui roque au vide

le chancre

le goitre la plaie

la rotation des limbes

la gluance

le roulis des corps

le néant régnant dans la tiare ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Dans le déterrement de l’esprit

les lumières du vide

le sang de l’écartelage des choses

bascule d’enfer

un enfer jour et nuit

un enfer battement tordu du souffle

un enfer forge

bulle

boule

et cale de la néance dont le trou fuse en dedans ...

Entre cible et crible des perditions d’un en autre aux larves et lambeaux de la créante

un tarage de conscience

et la viande glissée aux travers des ombres...

Un secouement qui s’éventre d’un f & m en plaie et qui est l’image dans la glèbe des lèvres

sur le courroiement

sur, la cage des souffles

le trou flouze les déterrés du ciel ...

Le largage des formes roides déroule la langue

aux encreusements

aux pataugements des glaises

aux écrasements glaireux des mouvances de la néance éternisante.

La chape

globe

faisande

vape la face

et grogne le crassier d’être du moule en creux ...

Au delta des bris

à l’étal

la came des quatre coins coulant et torsions de la mise en mort vers la niche de dévoration où se reptalise l’œil qui s’encase à la face macérée des forces

sous la peau retournée de la garde dans un labourement des nuées ...

L’inaudible des veines

et la glèbe coulée qui harpe les nerfs

orgue la réfraction crevassante ...

Aux grossesses craquelées des battements sourds du vol des corbeaux vitraillant l’espace de leurs luisances noires ruminées ...

L’arc décoche éon et néant à la chair suaire

la carne épave

la langue erre

meule seule

brasse la loge de l’un l’autre

galerie de craie

rouet d’encre

dans une carne qui tenaille la tête

et coule au profond sommeil

cette descente étranglée dans la face ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n La langue à l’arbration noueuse

creuse crisse

et son centre épouse l’œil

telle la langue carpe qui souffle bulle ...

Dans les nerfs

à la pendaison des flammes ...

Dans la traîne des miroitements cadavériques de la phosphorescence ...

Mic-mac la gaine

qui glisse glaise

came aux trous noirs qui sont blocs d’espace et d’astre entraînés dans le crible de la nuit des confins et qui renvoient la chiourme d’une gesticulation brûlante c’est le cisaillé des choses suffoquées aux tenailles reptiliennes de la crépitation du seuil et du signe comme des garrots de forces qui referment l’œuf du corps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n À la levée

l’ange patauge au souffle d’embarquement du radeau glissant à l’artère du miroir dont le jeu de tain immobilise l’autre franchi du battement que chemine l’agonique en sérénisant ses goulées de seuil ...

Un délabrement de nerfs qui déchape la poussée du double dans son achèvement suicidaire et des coulures de grappes de têtes qui dévalent l’angle roide où foire et fige l’embrase grabatante du tirement des prismes ...

Au gris tanné d’être la béance

fourrage les blocs de secouances calteuses comme à sa case largue tripes qui effondre l’espace au gisant du corps ...

Au bout du monde cet accrochement au bord des choses et le descellement de ces choses qui vacillent en vertige d’expire-inspire de la spirale avalante du descendu des comas ...

Ce tremblement des visages au profond de la face enlarvée au gris-glu où la disparition progressive des corps est damnation vivante ...

Cette sécrétion des nuits où l’aube est lame d’acier montée du néant dans la suspension du vide sempiternel entre les voiles et soieries des brumes de toutes choses ...

Le globe fondu de l’œil

dégorge le corps soulevé qui perd la carne

laisse-nerfs

poulpe œuvre

monstré passeur

dialogue des loques ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Au refluement

dans la cagne cordeuse comme larde à dia et hue en viande cuirée et cire la barbaque dans la coulure où se thermite l’as-mat souqué des nerfs et qui bulbe l’œil …

Sur l’écume bouillonnée la langue zèbre

larve première

repose la came qui contient corps et mort et sablier ...

Brasier au vertige de sa dévoration

ailes brûlées dans le jouissé hurlé

au noyau du vide

et cycle sang du souffle centre

entre une épaisseur d’eau et une épaisseur de ciel

derrière la brume

l’opaque où gît du coule corps d’une roulette de nerfs

au cristal de tête à tête de verre du rite au gouffre et passage du tréfonds comme vigie et spectre qui se hèlent ...

La tranchée gaze la chambre

à clef et clanche dans l’écume ...

Un phare noir rafale jusqu’aux glaces du ricochement des ombres hissées dans la béance

cage d’os à l’extase

le squelette repte aux sables de qui sable son néant quand la racle à la cale remonte des râles au corps et crâne

comme dans la tête qui se largue à la criée

d’un déferlement dans le billard du vide ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n À l’amnésie qui raque

triage tueur

ruche du mec et thermitage qui galerise au corps d’étouffe

moignon où travaille la boîte porteuse du bloc obscur totem d’os

ricoche

torique lance corps à la bauge épaisse

Le mobile encase la cage des corolles du feu qui crinièrent son loobe leg ...

Crebards danse d’enterre

ciel à claie

hypnotique et sa clape de lâche crâne qui sève nerfs l’irrigance de vertèbres chiées et traînées au cinquième angle du vertige dans une taie sanglante ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Terminal

zone morte

grise et marbre et crasse au vide clanchal et son piétinement sourd dans un goinfrement de la terre ...

Du retirement des choses

ce baiser de vide

cette succion de rencontre irrémédiable ...

Venant comme deux lumières épaisses qui se coagulent dans un scellement d’enfer

sphère noire d’une nébuleuse

vers l’astre

tueur dans l’écorchement de l’espace

et engouffrement du mange carne comme terre vampe bâillante dans la brûlure osseuse du blanchissement

voilures de gestes aux cordages des nerfs du radeau dévalant la fin du monde

cascade au vide des confins à la membrane extrême de la respiration de l’éternité où roulent des grappes rouées dans des rafales de silence ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Vecte flèche

rien d’esprit

arc du vide

essieu

charpie de méduse

et langue oraclée au noiement du bloc ...

Dans le saisi glacé de l’espace où s’écrase la lumière comme une portée de viande électrodée des nerfs …

L’enlise dermique de l’entrée en silence

de neige à opacité de glèbe blanche et comme opéra des flammes

de ma à ma en ka crame

au moule

tain

et glu d’une lumière béante dans le verre et le souffle

aux gueules vitreuses de l’englauque

dentelle de coulures de bulles dans l’agavement déchirure du rûchage où rayonne le mal blanc au néanté radeau des engloutis.

L’englave enloqué

gave d’éraille la table écroueuse

rouant la langue à l’entrouement lanceur dans la terre

et derrière le monde dans la paroi pulmonaire du vide et la peau du néant et le néant des ossements

et des chairs jusqu’à l’arbre brûlé des nerfs dans la douleur de la conscience ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Une déchirure de la loque dans l’humus

comme un retour dans la chair noire qui est l’envers roide dans l’écharpement inscrit du bardo de la descente

et tête de cristal à l’eau dure du pur transbordé ...

Des membres intoxés d’une putréfaction florale qui verglasse d’incaltables épaves

et un tassement central du béant glu dans la chape carnante cloutée comme ventouse à cage d’os du lambeau respiratoire aux roulis d’humeurs où gargouille le linge de langue mimant le lange de peau prise ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Au décarnassement qui retourne à la nuit

le mort se mange et se dévore

et s’achève à la bouche ...

Ce grabat où tourne un crassier de lumière sans source qui trace en soi et laboure comme des ongles qui raclent l’os ...

Des débris tombent au fond de l’éternité du néant comme passés au trou noir du vide de l’espace

du ci-gît néanté

comme une bulle brûlante du songe des confins chiée dans la conscience

car la conscience ne se soulève pas du monde en renonçant à la lumière noire de ses torches de nerfs où demeurent tous les cadavres tombés ...

Dans la glu blafarde et murmure des veilleuses où vrille l’hybridation enragée qui crève l’entre-deux dévorateur des choses et qui remonte à la surface où s’engrappent les forces de la glaucité comme d’un centre langue en centre vide aux limites de l’un et de l’autre qui passe et preuve le corpesprit des flammes ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Au retroussement de la chair

dans la cible glu qui bave comme un poudrier liquide qui visque sa neige en noyant l’espace et en tombant le ciel dans la glaucité comme tirant de la drapure épaisse arrachée qui grise et enloque l’œil …

Et où

le cadavre en marche engendre des signes qui sont la décomposition de cette marche et crâne cockpit du kamikaze d’esprit dans l’à bord brasillant et incandescent qui cherche dans son tournoiement l’angle de plongée au centre ...

Par l’unicité de l’enjeu d’une cible qui est le vide et l’avalement du vide au saignement total de la conscience ...

Une carbonisation dans la passe

et coup de loobe du crâne

cuit comme un cratère qui crache l’espace ...

Par un encyclopage retourné du poignard de conscience raclant la nuit contre la nuit pour en extraire le feu et la glace comme le nouement des blancheurs comatiques qui sont des blancheurs retournées à l’envers du monde tel des gants des mains du vide qui saisissent ce transbordement et cœur de passe des confins en ce battement lourd d’avalement et de dévoration immobile glissant à l’extrême limite du décarnassement au vertige absolu de l’absence ...

Dans l’esprit de la mort il y a de la matière tombée qui retourne dans la matière et dont la mort n’est que la saignée de l’esprit qui passe d’une coagulation l’autre comme un sac dans la fosse ...

Chaque gouffre contient un autre gouffre et lui-même la multitude infinie et quand l’œil y tombe il se crève de ces emboîtements de béance en béance dont la chute coagule l’angle mort du rire de l’éternité ...

C’est la colonne où crament les vertèbres rosacées dans la chiure et sciure où gloute la plaie à bulles baves comme eau de viande qui mousse et grésille du chancre salivant la langue prise dans la mise et huisserie du tenaillement de la gueule d’ombre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Des nœuds de nerfs

et un tordage de gorge

et l’inavalable d’une tuméfiance entière comme une trace noire d’embarquement sur le radeau des ombres...

Un entrouement poitrinaire qui rayonne comme une roue de course incendiaire

des corps de flammes en une bulle néantrice où scintillent des parades de lumières noires qui réfractent la centralité calcinée de la passe respiratoire ...

Loques de viandes bâillantes

déchirées du masque de carnage relevé

du baignement des sangs et de corps et plaies et âmes qui saignent de l’intérieur

tel

rat au piège

comme à bord de corps ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Un cratère-signe

comme un sablier qui tourne la bouche d’un centre l’autre fusionnaire et encloque les tempes où cogne l’artère ...

Dans l’embrasement des nerfs comme des grappes de foudroiements dans la bruissure électrique de forces déferlantes aux rives noires de carne et d’eau coagulées et mises en peau comme sac et sable dans l’arène ...

Abouchement où la perte se carbone comme de la suie au crassier et se galerise en spirale retournante qui implose de la passe à la nef dans une cryogénie qui calcine au blanc comme du corps au vide qui emporte au relaiement central ...

Une grappe de douleurs

sombre dans la terre comme une rosace grouillante envahissant l’épaisseur des roulures noires de la lumière d’une mutance qui ne cesse d’être plaie qui saigne et signe comme un vaisseau d’agonie aux vagues des râles crêtés du battement des souffles derniers qui ouvrent la cale de la nuit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Du sas

s’éjectent les comateux glacés dans la glissure ventrale au double et nom nié

au oui vide ...

La fosse et l’écluse qui baillent ...

Coups sourds de l’enclume dans la cible matricielle comme valve de putréfiance et ordonnance irrémédiable au tain brûlé de la perdition du coursier de nerfs dans le bloc entier. De ce sac de chairs enterrées et sa coque de naufrage qui prend grouillance de toutes parts dans la charpie où se grise la liquidité du défaire de la forge d’ombres comme une cryogénie à l’envers et emportante dans le relaiement glauque du souffle des choses qui se liftent...

Une bouillie de lumière circulante prise au cuir

qui poche

qui tanne

au sac à sas et tire à l’as jusqu’au jeu d’os ...

Un collier de vertèbres au carcan du maccab qui testamente à tout va son cardage dans de l’absence épaisse et une cordée d’horreur qui patauge

aux anneaux des plaies d’incandescence

aux grommellements des râles

comme cale où ventousent le jacasse et la jacte qui se retirent ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Des torsions caverneuses

des secousses de nerfs

qui ricochent au trou comme une horde de forces

comme un foyer de flammes qui s’excentre et craquelle la bulle où les morts dansent comme des ombres glacées qui déferlent aux anneaux du vide ...

Au halo de l’ardence les gestes tombent du corps qui s’enlace au naufrage et ventouse de la carbonisation froide engloutie au silence et à la sciure comme une bouche grabatant la langue au curare du râle ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Quand l’œil s’engloutit au noir et blanc de sa nuit

comme une langue de pierre traînée qui crisse la terre au glu boue

ventouse

et glouzage du transbord qui est ombre en œil en bulle et claque d’éclatement ...

Le gouffre meurtrier retourne la poche au vide de l’espace glacé ...

Au pile et face du basculement dans la gorge de dévoration haletante des matières et descente du fleuve sombre où se réfractent les brasiers lointains d’une source l’autre des éclipses à l’extrême des nerfs et des secousses râlantes où le vertige hémorragise la régnance immobile ...

À la saignée des marbres le crâne se décristallise de ses flammes et déluge aux glaises qui vissent les chairs dans l’écrouage refermé de la lourde et dalle de seuil sous boîte et cordages de sa mise à l’écluse où part et passe le vaisseau de silence dans la paroi ressassante de la langue et de la terre ...

Cette ventriloquerie du désespoir empale le corps de flammes et s’électrise dans les charpies de la coulée ...

Arme blanche des signes dans la rosace de la plaie ...

Enclume des tempes où âtre au feu la hache des corps...

Une cordée de signes aux lèvres carbonisées comme une crinière d’astres morts ...

Une bulle de flamme au centre vide de la gueule d’ombre avec dans la bouche une fournaise hiéroglyphique de l’à bord incendiaire jusqu’aux craquèlements des cristaux prolongés en béance tombale dans la pyramide du vide ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n À la tempe sablière

la lumière s’étoile en gerbe ruisselante comme des saignées innombrables dans la voûte et qui se répandent en cristaux sur le cœur cloué

et se réfractent en colonnes illuminantes dans le plombage caviardé de l’espace où des croix tourbillonnantes rebondissent et ricochent comme des chairs détachées au tenaillement du royaume de silence et des blés d’or dont les oiseaux noirs qui s’en arrachent relancent le trou et le vide de la roue ...

Le rouage des éclipses échoue et naufrage aux lèvres bleuâtrées.

Sur l’étal

comme une reptation infinie dans l’ossuaire des forces du gloussement dévoratoire où crépitent les pyrosignes spéculaires d’une mise de l’un en l’autre dont coule la face embulbée du mixage terminal ...

Perdre de la lumière et perdre du sang comme un astre qui tourne noir de sa douleur

et râle dans la nuit qui le drape

sans âge et perdu aux confins déserts de l’éternité chauffée à blanc de la damnation où tournoie le néant et les lances qui cassent dans les flammes d’ombres ...

La veuve égraine l’anneau de douleur qui brûle et tord la conscience sur la couche ardente de l’absence où les ténèbres se referment irrévocablement derrière la porte de pierre comme une bouche glacée sous le baiser de l’amante régnante et loveuse dans les bruissures de la neige qui noce et cène et festoie dans une nuptialité qui tourne la chair et le sang et l’éthèrent aux confins retrouvés de la nuit entière.

Chaque corps dans sa plaie tombe et s’emporte dans la néante et la néante est le ricanement en cristaux de sang de la tiare dont l’égorgement remonté éclate la tête et les songes qui font la passe où s’enfilent des colliers de corps roides sur l’arche qui s’avance vers la pesée infernale où reposent les tombés de la table incendiaire ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Un squelette dans la glace

et une danse de barbaque autour prend l’œil craie qui tacle et encre et bâcle la loque boueuse où pataugent des gravats d’organes dans la crevure qui piaule le désespoir comme un anneau enroulé à son propre trou et recroquevillement où clapotent la langue et la râpe qui se cancérisent aux raclures gorgeuses de la poitrine boulée et enflope l’arbre à la suffocation bâfrante ...

Dans le barbèlement des rideaux de chairs qui faisandent et chiourment la chambrée du crassier sensoriel qui se coagule dans l’écran toxique des contrôles et des codes et où le corps en torche

tombe

à la splendeur béante ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Quand la carne clabote

et dégage un filet de glyphes de la carcasse remuée de vers qui ruminent et retransfusent aux larves pour goitrer le lait de la tumeur ...

Là où des cellules et des grabats sont depuis toujours des cages suspendues dans un déluge de néant ...

Le puits de nuit tire l’os du corps pendu entre l’écume ...

Paille à poutre du laisse aller

va et plus

qui farce

gravitent tous les caillots de toute l’histoire et légendes.

Du sang dans l’astre et la faune venimeuse des néants du naufrage qui s’engloutit dans la poitrine au bilboquet des tas de viande sommeillant debout dans les chapelles neuroniques qui s’effondrent comme des châteaux de sable dans un cadavre dont le nom qui le signe saigne dans le ka ...

Dans la carapacité

paroi de la bulle

au bronze de peau comme cuir tanné du sac de cette outre en cale aux crochets qui rivent le néant et la grâce aux maldonnes...

Dans la scintillance gaufrée des abysses où se tendent les chaînes de l’implose qui viennent à l’engorgement tubé de cordes et nœuds jusqu’à la gueule qui se tord et grogne en suffoquant à ces lambeaux retournés qui passent au noir de la phosphorescence et secoue la chair aux anneaux qui claquent la langue et écument les lèvres comme un creuset d’encrement carbonisatoire ...

Des coulures de cire dans la galerie du festoiement des ombres où ricochent les flammes qui lascivent la néance au cercle interne de la carcération des consciences et se tordent dans les anneaux de cette station à l’état du dégueulement entier dans les couronnes de poignards qui traversent la tête ...

Dans cette puance véreuse

la carie osseuse du crâne comme un nid brûlant de barbaque faisandée qui se déchire au soc des visions de l’inexpugnable volonté de voyance qui est œil ouvert atterré

comme sas traversé du dedans dehors d’une saignée de tous les morceaux du corps qui reviennent des confins d’eux-mêmes sur le radeau désespéré de l’esprit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Dans une conscience brûlante

l’œil ne cesse de rouler et de retomber dans la boîte et de se perdre ...

Aux damnations traînées à l’éclipse entrouante de la pupille comme un astre de nuit perdant la lumière des nerfs où vrillent les derniers sifflements de la conscience blanchissant le retour englouti de l’œil. Et où se noient dans la crinière de l’iris comme s’échouant à l’écrouance qui l’absorbe en larges pans et aller retour entre l’extrême limite et le trou noir qui est le sas déglutoire

grippé dans la masse

grappeuse du crânien qui labyrinthise les blocs et lambeaux au crible échevelant où l’écume se brise aux biseaux osseux dans un cuir creusé d’amnésie tendue ...

La disparition broyante de mise en neige où saigne l’esprit carbonisé des désastres secouant tous les membres de la convulsion entière à cet insaisissement et répétition de la viscosité des jeux de gluances ...

Dans le rouage des cercles qui resserrent la spirale de la passe et des silences qui abouchent à l’immense trou de l’arrêt comme l’immobile d’une suspension ventralisée au vide scintillant à l’extrémité de la digue en l’œil des cristaux détachés ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Le crâne ouvert et la masse inerte qui gît sur la flaque de sang tiré où bascule le désert du ciel ...

Méduse figée comme de la glu déchirée dans l’échouement qui percute la dent de la mise au vide de l’arc

et circuite la viandasse de refluements et sifflements au fond de son propre gouffre qui pousse le battant du seuil ...

Descente à ce tréfonds de l’autre en valve et vulve du transbord ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n L’œillade de verre cligne le béant du noir

et l’état de la perte où les veines pariétales lovent et engloutissent la nuit qui ruisselle en raclures comme un bruissement de reptation ralentie à l’espace caverneux où les glaces tiennent les ailes membraneuses et des gueules écumantes lapant les nimbes et griffant le sommeil de la pierre. Du corps qui s’élance comme une torche traversante et une tête de flamme dans les anneaux perdus de la nuit où s’éboulent les pyramides blanches de l’ossuaire dans les plaies sabliantes de l’à rebours circulaire de l’inferno et de l’écho des veuves qui glapissent aux grabats des douleurs nouantes comme ce respiratoire crispant à la roue des supplices ...

Au réanimage des corps qui meurent mal où des pompes cognent le souffle et martèlent le cœur sur l’enclume poitrinaire comme des coups de forces et de forges dans les chairs et misérable guérilla perdante au royaume de la blanche ...

Des râlures crachées qui n’en sortent pas à l’extrême du corps qui n’en peut plus abattant ses lâchages et ses confins d’épuisements et poussant sur la table les dernières cartes du jeu du mat comme fin de partie de qui fait le mort. Dernier pli de silence où remonte doucement le drap de glace et l’abandon absolu de qui regagne l’hors jeu et le dehors de la grouillance vivante et l’à rebours du retour dans le magnétisme soulevé des glaciers de lumières dont le rouage dispersant emporte la constellation entière ...

Une percée étincelante dans la voûte des ténèbres comme l’aérolithe d’un regard pur et détaché du boulier blanc et du trou noir de la pupille au mariage de la brasillance sourde engendrant une pyrosphère comme astre et nef de nuit même dans une éternité sans nom ...

Quand les chairs ne sont qu’une coagulation d’ombres fuyantes et que les morts s’enlacent dans leurs sommeils, il y a de la douleur sur terre

et quand il y a de la terre

il y a voracité des morts et tout cela est terreur sur terre à l’amnésie damnante de la manière d’aller dans les lumières flottantes de l’endroit et de l’envers et d’arracher le poignard intérieur dans la mauvaise passe du corps de l’entrant au sortant qui saigne aux bisautements de sa conscience comme un iceberg enterré sous la crépitation des nerfs et nef mémorielle d’un avant-goût d’une autre saveur dont les éclats retournent

comme des blocs défaits

comme des statues sans figure

comme des corps sans membres

comme des organes sans fonctions ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Une crinière noire de lumière

bronze et suspend la viande et la douleur jusqu’au spectre traversé des échos revenus des confins pour se disperser dans l’astre d’encre au noir du signe qui est la damnation même de cette mauvaise loge de corps

séparé de l’âtre absolu par un spectacle qui ne serait qu’histoire détachée

arène

cirque

comédie de vivance

fable

bouffonnerie incessante

carnages

charniers

opéra du néant

trou vide du souffle

forge folle de ces grappes de corps voracées en la terre et toute saloperie humaine tenue au coup de force permanent comme forceps dans la plaie béante des douleurs sans fond et éternisées au bouge et à la soue...

Aux algues prénatales de l’opacité dans l’opaque

d’un vide dans le vide

d’un entendement dans l’entendement

d’un silence dans le silence

d’une saignée dans la saignée comme l’enfilement de la flèche traversant les anneaux de la remontée des gluances embryonnaires jusqu’au noyau dansant du relaiement comme revenant d’un gouffre qui est collier de corps et chairs portées qui possèdent et épaississent l’amnésie de l’âme toujours retournante.

Flèche unique d’une multitude

de viande en viande

de douleur en douleur

de plaie en plaie

de transbordement en transbordement s’accrochant aux parois des ténèbres et se mangeant l’un l’autre en frayant passage et trajectoire dont la trace exacte est le vieillissement des chairs, l’épuisement et la descente du premier cri au dernier râle et brûlure d’un souffle à son envers de bout en bout à l’extrême comme porteur d’une lumière sourde qui est larve contenant ce bloc de feu profond et se généalogisant dans l’à rebours mutatoire de son embrasement total à la cible pour être passé d’un confin à l’autre dans les limbes où réside la bulle vide du centre. Cette perpétuance damnante d’une nécessité terrible qui a pour elle la nuit et la lumière dans la verticalité aspiratoire qui plonge dans la ouate aqueuse en tournant la meule ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n L’astre du vide harpe la peau de l’œil aux brouhahas des chairs

et purgation aux limbes du moulage de matières gravant sous l’écho les tables opératoires du supplice ...

De chaque aube qui traîne le jour et de chaque crépuscule qui traîne la nuit aux corps lactés dormant dans la pierre du gisant comme un amarrage à la carne et brûlures pulmonaires du tailleur de signes qui ouvre ses plaies d’un angle à l’autre ...

Une réfraction des brûlures comme une rosace immense qui s’étend à l’intérieur et dont le sang épais tourne au bloc de la poitrine et enserre le cœur des sables aux artères sabliant la conscience dans le martèlement tempal de la taille venimant son tombeau au bâtissage caverneux de la tour au mat ...

La frotation des pierres et des chairs

qui s’embrasent, trouent

et dévalent les parois de l’éclipse aux terminaux démultiplicateurs qui résident entre centre et vide où les derniers lambeaux de nuées surnagent à l’œil qui s’ouvre à la levée comme bulle qui vacille et s’engloutit dans une autre bulle et remonte la voûte déchirée des lumières ...

À l’aurore

la crémaillère solaire retire le trou noir de la bouche jusqu’à l’âtre du bûcher dans le mirage du désert des cendres des instances où clabote la torche de carne comme clown à l’arène où parade tout le cirque des damnations dans la ronde de toutes faces grimaçantes prises en peau qui se ricane aux torsions d’un moulage à l’envers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Disparu à lapasse ...

Une absence moulante qui abolit jusqu’à la garde du silence la matrice du qui dicte le spectre dans le mort extasié au souffle comme loque au vent devenu nul dans l’arbre de lumière et chevelure brûlante du trou qui est l’antre des flammes ...

Sas où coursent des ombres de l’en marche au noir épais comme les eaux gluantes de la conscience se vidant de la chevauchée d’esprit dans la chambre du vide

et tri d’accès de l’anneau basculant derrière le soleil de voracité, le ricochement des échos myriadaires du signe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Sous les soleils de la nuit

comme des soleils de comas où le corps blanc est la nef qui met en panne au centre du silence buté au vide de cette station en nulle part venue aux loques des voiles et des chairs desséchées sur les os et les mâtures dont les nerfs et cordes ont pourri et ne sont plus que cette tension de l’ombre. Ombre comme sable moulé des eaux du haut et du bas corrodée dans les cardinalités du naufrage comme pendaison à l’espace tirant en tous sens la toupie de la tête qui s’écartèle jusqu’aux confins du voyage. Ce festoiement noceur à l’extrémité de la forme et seuil du basculement entre expiratoire et inspiratoire et réavalement de la forme au sans forme — gant de l’illusion qui se retourne mais qui n’en sort pas d’une recoagulation l’autre —

de mains en mains

de relaiements en relaiements

comme les jours et les nuits qui traversent la conscience en marche et dont les cristaux émergent comme des ongles griffant la paroi nocturne ...

D’une main sur un bras perdu dans les racines plongées qui le portent et le noient à l’espace naufrageant du radeau comme une station de désespoir dans les mirages de la faim et de la soif du rivage de l’absolu englouti à jamais et dont les nuées lointaines sont les fantômes moqueurs, le chant des spectres :

« Laisse-toi aller ... »

« Viens avec nous au fond, tout au fond ... »

« Lâche donc ce corps ! »

« N’as-tu pas assez souffert dans ces chairs que tu portes et que tu traînes depuis ta naissance et qui bavent en toi toutes les douleurs de la forme ... »

Au royaume du néant le palais du vide

le palot du rien

l’au-delà de la fin dans les racines de la lumière

la crinière de l’astre noir à la source des légendes de l’éternité qui passe et qui vient ...

Retourner dans l’origine sans mémoire d’une arche sans âge pour demeurer toujours dans le vide — nul et rien...

 

 

 

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