FRÉDÉRIC DEVELAY

 

 

POURPRE VERT AUX OMBRES PARAISSANTES

 

 

 

 

 

 

Collage de l'auteur

 

 

 

 

        D’une considération intempestive où l’esquive des tempes est la nef de l’exquise tempête dans les intempéries de l’instant où le temps périt :

 

        – entendre les licornes mortuaires axant le défilé des énigmes prononcées à l’aube des fontanelles.

 

        – lire l’arrêt des morts dans l’assaut des transes redoublées.

 

        – voir le bris des miroirs traçant la chute des inconnaissances.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Assis au thé dans la pièce au Bardö, dissolvant les mois et en tirant l’or du temps, mort aux reflets des murs de verre. L’âme erre parmi les masques. Ni passé ni avenir/révolte de la révolte/je est un autre/vide du vide.

Connaître qu’à chaque éthernité je suis toute instance par l’intensité d’un solve coagula dans la nuit d’expériences des limites. Je suis la mort dans la vie la vie dans la mort. Au septième coup il sera lotus s’intensifiant dans le courant des portes. De tout temps je suis l’errant, vivant/Bardö dans l’île aux oiseaux. Sur les grilles du monde meurent les clochards du Dharma/Métro. Déluge/acide dissolvant de l’âge. Je suis le fou du roi mort REBIS dans la brise sibérienne peuplée d’égrégores — trop (in)connu (e) (s) — vallée intérieure au souffle d’argent, voie entendue de soi.

 

Déchiré embrasure aperçue oscillant Babel. Écrire la mort du je analogue dans le dédale des cieux d’ossatures du jeu comète errant l’écrire. Pierres brûle blanches l’illusion des temps simultanés aux syncopes du devenir, équilibre mourant le nom du vide. Coulent les plaintes de métal mou. Guerre sainte puisée de l’intense épuise entre le chaos et le reflet des gnomes qui coulent le fleuve assaillit des veines en l’éclair du corps enlacé.

Ville céleste de la nuit au lotus. Illusion des blues du decameron. La répétition du nom dans les empires de volupté n’accueille plus les veines désabusées des illusionnés écarlates. Ciel noir/galaxie arcane/la nuit bleue de la révolte sang/gouffre. La croix orbite les yeux dans le voyage labyrinthique du songe des sphères. Le corps onde aux visions des sons telluriques, écho de l’ombre dans la nuit perçoit les yeux.

Dérive la lande, Dame Blanche de l’unsouffle des sept sens. Laisser naître et laisser mourir pour mourir et naître.

 

Écho cyclone sur les cônes de silice génétique la vision des gouffres néantise le rêve/étant de songe. Noûs intense miroir sommes multiple absolu illuminant le vide par l’éclair d’une instantanéité abrupte. Dans le déhanchement des intervagues trouver la passe étroite entre le visible et l’invisible matrice où les mots de la bouche du dragon visionnant l’œil octogonal jaillissent le soma du sang coagulé.

 

La mise en rapport du visible et de l’invisible n’est que le questionnement illusoire sur l’invisible. Moment de l’errance non reconnue. La pensée danse la mise en proportion du visible et de l’invisible à l’angulaire pierre de feu. Dialectique pyramidale. Bases façonnées au marteau des courants telluriques. Dans l’intensité de la verticalité naissante l’être débouche sur une béance, marais nommé Kali’s Land par ceux qui ont encore un nom, ne sachant pas que le nom crée la chose qui tue le mot. Les coagulations du moi dialectisées se dissolvent à l’image des infinis cosmiques.

 

Conjonction conscience-intensité puissance du non-agir. Au point immobile de la roue Ouroboros les mancies disent mouvance vitale, être et non-être dialectisés dans l’invisible silence. Parle jeu l’homme-tao crée l’univers expir dans le lieu du temps où il s’aspire.

Les errances de la poésie sont alors la réalité de tout ce qui obscurcit la nuit du poète. Mouvances et illuminations jusqu’au complet vertige.

 

Descente aux enfers, dans le tourbillon de l’esprit se crée un vide central, le moi ne cherche plus les voies de sa transfiguration, il la vit. L’œuvre traque l’image du moi, le poète entretient le feu par l’étincelle jusqu’à s’y brûler blanc alchimiste.

L’activité poétique ouverte à son devenir actif-passif passif-actif éclate en un non-agir où l’homme et le cosmos ne sont qu’un.

Le poème est pierre philosophale. L’écriture de la vitesse explose en l’écriture lumière. L’invisible abreuver du sang des regards déréalisants invite l’être au banquet du non-être. Il n’y a de connaissance que celle que l’on est.

 

Au matin je prends le courrier dans la boîte à l’être. L’éveil, dissolution de l’avoir dans les connaissances, coagulation de l’être dans la non-connaissance. Intemporalité de l’instant, image du renversement vertical où je réintègre le centre. Les glaces transparentes, l’écriture du mourir qu’est l’écrire :

 

Vitriol aux faces appesanties par

des matins  monochromes    le

sommeil endort.

 

Dans la chambre vie où tout est vide vingt-deuxième nuit d’un moi de vingt et un jours sous les orbites Chronos des lagons blancs exerguent le sol des tremblements. Dictionnaire vide dans le bleu pôle horizontal des nuits passées de l’autre côté de grands cris blancs détrempent le ciel. Du temps dans le silence articulé des mots gelés le corps de verre tinte aux écumes sur des novaes bien déhanchées.

 

Approche de l’aube non-ordinaire sous masques de reconnaissance. Des volutes jadent l’esprit en feu sans que les ombres délavées visions prismiques obscurcissent les schismes babyloniens aux soirs de galaxie. Les arcanes dansent, la nuit s’agite. Noces agonisiaques sur la noirceur de l’horizon, immaculées au bord du gouffre comme si quelqu’un ouvrait de l’intérieur l’envers du vide dans les yeux pâles de cénesthésies aux résurgences de jade héliotropique. Thés des saveurs, trois feuilles de menthe dans le verre en triangle. À chaque instant je bois du thé Chidher dans la boutique où nul n’entre s’il n’est fou. L’androgyne image de l’image non image. Deux étoiles de la multiplicité.

 

Rien  n’est   vrai  tout  est

permis tout rien n’est tout

est rien.

      ——–

Je——Je— —Je boues materia prima de me voir si belle en ce miroir au soir. Ne plus penser après avoir cru penser le tout en pensant tout. Le vide pense je. Au paroxysme de l’accommodation le regard se renverse. Les pas lourds sur le pavé le ventre vide éloigné la saveur subtile sourd intensément émergence désignant tout ce qui est peur. Terrible synesthésie où il faudrait qu’il n’y ait plus rien. Peur de tuer le Buddha car Hassan sait qui sait. Lac glacé fondre au soleil des nuits blanches de Dame Pernelle, aux ailes des seins myrrhe et destin. Je plante la flèche dans le livre jaune et dans la chambre mystère je vais. Son des îles dans le flot des soupirs. Encavement fantomatique dans les artères séphirotiques. Moiré des effusions galactérales, Dedalus se donne en proie aux gnomes du labyrinthe, se bat et se débat. Lucifer voyage au bout de la nuit, l’esprit flèche au solstice d’un soleil de plomb qui rajeunit Saturne.

 

Le vent enveloppe parmi les nombres, corps caressant, effluves disant le rien. Le XXIIème est le 1er, la folie est science. L’immeuble me regarde, je me vois me voir. Danse au caveau centrale des labyrinthes éternisés. Dans la ville Mandala quelques morts-vivants déambulent équilibristes sur le fil d’Ariane. L’ange est à la fenêtre d’occident. Les mutants aseptisés avalent leur squelette, pour eux la femme n’est plus un dépotoir, territoire interdit, mais non-lieu naissant matrice. Rouillent les grilles passent les licornes.

béances béates/bouvriers trempés.

 

Onze marches menaient à Notre-Dame. La vie souterraine abandonne le chemin des errances tracées en surface pour les surfaces tracées en errance sur le sol des cathédrales intérieures. La voix de son maître est la voie de soi, transparescent là voir de soie. Brûle les pensées en devenir feu des sphères célestes. Transparente blancheur de l’athanor trouvant le je entre deux descentes uni serpent. À la concentration du vitriol si les dires sont trouvés minimum c’est qu’il faut les humidifier de notre sang. À cela seul est propice l’œuvre (qui est ce qu’elle est) qui hait ce qu’elle hait.

 

Les révolutions bourgeoises créent les morts à qui l’on ne donne pas les perles. Mais ce on est eux séparés à la hache de l’honteux.

Aux jouets qui ont obscurci le ciel de nos enfances pourrait bien répondre le phénomène qui ferait que votre seule peur serait de ne plus avoir peur d’être ce que vous croyez être.

 

Sur les pierres au feu de midi les empreintes figurant l’éclat de la révolte énergisant le nudissement du Chevalier prométhéen sont traces de l’intensification des sons par les sens en une transe/figuration alchimique. Noires calcinations tirant l’écho des verdoyances de la langue sacrée. La sensation absence infinie vibre l’enveloppe d’une infinité de Ma.

Les images utérales dissolvent le faisceau des pérégrinations. J’ai obturé les sorties il faut tuer le dragon. Monter dans l’autobus au bout de la nuit et connaître la verticalité qui est transmutation d’un plan (dualisme A non-A) à une dimension ouvrant l’infini (synthèse de la dualité en l’unique).

 

Dans la salle du cabaret de Baal j’ai connu le vertige. Ce matin dans l’immeuble aux reflets de Pan huit boules y voir mort lente quatrième arrêt du dragon dans la marche circulaire à l’aube saine.

Double mercure philosophique d’un régime de Saturne où le loup hurle à la lune noire l’Isis de ses blancheurs nocturnes. Enclosion des cyanures resplendissant d’une vie tombale sous les néons tout barratés. Les vierges matinales ascensionnent cristallines la transparente architecture de silence opale.

Pharmacopée des élixirs, vétuste vibrato. Il n’y a plus de mode d’emploi les dés ensorcellent le hasard. Déchues lectures ordures brûlées, le temps n’est qu’un mauvais passe-temps.

La glaciation des germes de gémissement cillent les ombres auréolées des cirques mentaux.

 

Aubes de pluie feuilles de pierre

dans l’azur des crânes

sourire du baume.

 

Une femme surgie de la mer, un fil est tendu, la bobine se déroule, la musique traverse l’œil. Stupas flêchant les nirvanas dans l’aquarelle mes moires secondes. Élan courbure sous l’impulsion des elfes noirs hydre de foutre ivre de foudre. Le livre d’Elle délivre d’elle. Entre les pages additionnelles choc des octaves messir Odja. Cendre fugace sous le souffle où il veut. Fumigations des encens de miroir au seuil des cercueils immergés. Mannequin empêché, arlequin empêtré dans les images de la connaissance rocailleuse. Mais le désert et les barrages nous suspendent un instant au-dessus du vide fracassant pour retenir ce qui se disperse en l’absence de l’éclair.

 

De retour à la surface l’interrogation se multiplie, débouche sans cesse sur la question qui est JE. Mais personne ne réclame plus la surface que celui qui est immergé, en voie de mort. La mort rend-elle possible le cheminement infini à partir d’un point ? N’y a-t-il plus cette fixité écho d’une peur de l’infini ?

 

Mouvant sans masse sur la surface existante pour MOI, inexistante quand on la regarde, la chèvre de Monsieur Seguin grimpe tandis que je tombe comme dans un rêve, me demandant si... Le corps indique qu’il prépare la fête et rien d’autre. L’homme est le cercueil de l’homme devant sa bière. Tes lèvres rougies de liqueur sur la paroi ouvrent le ciel. Le bateleur vide la coupe, le diamant est au fond du coup noir. Je n’ai plus le temps de parler de moi bien que je ne dise que cela.

 

Magie rouge du thé versé au lotus, le narguilé du lapin blanc s’enroule dans le fœtus zodiacal. J’ai allumé l’encens de puits le miroir est un autel qui chaque jour se salue. Le froissement des voiles m’éveille je me lève derviche.

 

Grognement de la rue

écoute bruyante

silence du ciel.

 

Cette année je m’éveille le jour de ma naissance. Dans mon lit coule la Seine et l’éclair de genèse astrale — déchirement — est accélération du temps vers le lointain profond, arrêt du temps vers l’éther instantané.

 

les nus ages se disent solve

les corps beaux sans vol

le délice est une dalle lisse

alice est un calice.

 

L’Un visible un invisible.

 

L’amante est une menthe où les sens distillent une essence. Dans la ville démiurgique martelant le sol des pendaisons accomplies, la mandragore est électrique soleil couchant sur les fresques de la fable le jouir se lève. Entre chaque apparition le silence au centre de l’ouragan agglutine les configurations prénatales. Les déjections matinales sont les déchets du four qu’est la lune devant le regard des fées les vies s’écoulent dans la ruée. Sourire énigmatique des projections nocturnes où l’assaut des champignons verticaux glisse sur le lichen de la mémoire.

 

Comme je modifiais les regards les Buddhas se démasquèrent... back in the night. Les méridiens signent l’étendue désarroi prémortel. Acupuncture des états d’être. Révélation androgynique. Flot des consciences. Déluge atlantéen. Les orbites de Saturne sont des yeux dont un voyage au centre de la terre. Le phénix joue dans la grotte de corail pourpré, tous les cailloux sont diamantaires. La porte de jade à l’entrée du Saint des Saints saveur hiéroglyphique des holocaustes inscrivant JE SUIS TOI

 

        Préserver les vies en filigrane du poids des sillons pour le voyage de non-retour. Écrire est un voyage astral dans le paysage des fontanelles, instant où les yeux et la vue accouplent l’être au firmament.

 

Révélation rêvalité.

Hallali des hordes mentales la lie de l’être est lila. Le déjà vu est le silence de l’œil livrant le déchiffrer des constellations que sont les nœuds à défricher. L’instant, l’étoile filante, l’éternel retour du rien non néantisé. Qui n’est pas même. Néant éternel né-en où le croisé des sauts crucifie le choix de l’hésitation. Ce qui revient c’est ce dont je ne suis pas revenu pour n’y avoir pas été.

 

La limite est le passage

délire

l’abandon est le lieu du lien

délier.

 

Sous les échafauds à relire l’élection la croix s’y fie. Dans l’amazone des moisissures navigation tous feux enfouis. Le mystère ne répond plus à aucun signalement. Dans l’orgasmique rêve céleste la bio-logique est le mutus liber à décrypter. Et le voyage ascentionnel se déploya parmi les astres. La réponse n’a pas tué le sphynx, je séjournais dans la tour foudroyée, aveugle à la tombe à venir treizième revenante en lion.

 

Le gardien double avait visage de femme. Le voyageur qui revient l’a trouvée. L’empire naît du labyrinthe, femme initiée aux renaissances, poudre d’or dont les étoiles artisannent les grilles pour les déchiffrer ombre d’une contrée où le regard impossible du soleil levant mystérise l’énigme. Ce qui reste d’humain en l’homme délimite l’architecture des miroirs où l’archer, insolite visionnaire, célèbre l’inversion des chandeliers. Sous les dérobades affluantes, congruence des dithyrambes diurnes. Tandis que dans l’ombre du songe, l’antre domiciliée courbe le livre dont le vent tourne les pages. Les ANS du JE myrrhent l’or dans les miroirs de rayons de visée.

 

        Ontologie de la dix-neuvième archangélique dans l’amphibie des docks divinatoires. En tuant le dragon tu dénoues la dragonne. Sécrétion des retours dans le dodécaèdre des dolmens tourbés où le joker est l’inventeur du temps gratuit. Le rêve du prêtre est sens inter-dit. La vie en djinns impressionnés. Les sarcophages de la mémoire s’entrouvrent sur des marches secondes qui sont les mers de phares à éons, les larmes d’un œil dont la rétine est en feu.

 

        Dans la chasse absurde des lames aux inconnues le cygne repêche les voyageurs. Et puis un jour nous sommes dans l’œil il s’est brûlé, assimilant. Et dans le vide de l’après voir traverser la rétine arête interne où après deux sourires ordonner la vision en la désordonnant.

 

Un matin trouver le soleil second, celui de la nuit dans ses parades lunaires, comme se retrouver devant une feuille blanche après en avoir tourné une que l’on aura préalablement noircie. À l’aurore de l’horreur l’aura est eau de Rôh Râh. L’un descend dans les décans d’absence de l’incandescence.

Penché à la fenêtre de la ville où les gouttes appellent les marées du corps en un soliloque dérisoire, tandis que le jour nous rêve, la poussière recouvre le décor, parcelles stellaires accompagnées le temps d’un livre.

 

Le dé rit de Sion le cerveau se déride dans le Paris de Salomon, tout sermon est maintenant une intonation, l’occasion de déceler l’étincelle dans la fournaise. Le cryptogramme interroge l’évacuation du bas astral. L’enfer est sous l’asphalte, comme la visibilité des croissants, décans de songes parallèles, affuble les instants de sous-titres étranges. Le cœur frappe bas, le temps est dans les tempes. Cryptes où croupissent les croque-morts de la cruauté cruciale. La détresse des détections est idiopathie moirée.

 

Le frémissement des diagonales blanchit les antichambres du désir.

 

Le nombril de mon dé nombre l’île du monde il ombre les démons néons sombrés. Le nom brille les ondes le non brûle les sondes. Dans l’ivresse des vampires neurotropes poursuivant l’achèvement de l’innervation, le mouvement de la célébration des cybèles endogènes est sous le signe de la dérobade des visages pronominaux dans le prolongement de l’affre prophétique. Les roses sucent l’art des toisons au poison inconnu.

 

        Diluer les éphémérides du renoncement dans le violet d’un voile, où, les ouvertures opèrent la glaciation de l’être dans les devantures. Les fées gestent auprès des phares nés nus. Je regarde le silence il m’écoute. La seconde horloge est molle, la troisième est immobile.

 

 

 

 

 

 

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