PHILIPPE PISSIER

 

BABALON’S MANHATTAN                     à Patrick Geoffrois

 

    Engoncé dans le pommeau de l’épée centrale, l’osselet vibratile s’insurge contre les commerces qulipothiques. Arrachement vertical de l’œil terrestre, déboulant en proses liquides, à trouer le noyau de l’incendie. Daath saturé de couteaux, le nœud social prophète de l’asphyxie : trancher la laisse d’épouvante. La dague virevoltante du sourire explosa au milieu du jardin d’axes. Jeu vidéo-yang infusant des rencontres magiques à Saint-Mark’s Place.

    L’Étoile de Rubis décante l’autoroute de rouages et enfouit ses œufs dans la cave onirique : dragons ossifiés suçant la lame des athamés. Douche d’hémoglobine innervant en larmes séminales l’apex des lueurs. Les crocodiles sacrés sourient dans les vitrines mantiques, et veillent sur les agents du département 23. La grande conspiration rampe dans les avenues astrales du combat.

    Feu ! tel archétype s’écroule. Maat dévore les structures caduques, ses ailes cliquettent entre les respirations du cérémonial. L’ange déglutit les cristaux extra-terrestres et se saoûle d’incantations. Détonations tranquilles escaladant le pic atonal du regard braqué (à se varan de signes).

    Le Trois de Bâtons planté entre les épaules du cockpit, la navette de dérives brûla dans l’écrin noir. Et, soudain, les dents incinératrices du coupe-gorge arrachées à la vitesse de la lumière. La crame finale déroulée; piste d’airain que suivent les guerriers aux maquillages de novas.

    Canne ignée du rapport ciel / terre trépana six fois le domaine infernal.

New-York, septembre 1987.

 

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