LES BOLCHEVIKS
NONT PAS TOUT PRIS.
à la mémoire de Myriam
“Les réalistes sont les éternels provinciaux de l’esprit
humain. Ils ont raison comme le fossoyeur a raison. Ils ont beau fouetter
leurs rosses noires, ils n’arriveront jamais qu’au cimetière. Nous connaissons
les cimetières aussi bien qu’eux ; mais nous connaissons autre chose aussi,
qu’ils ignorent à tout jamais.”
Villiers de l’Isle-Adam
Quand j’entre
dans ma chambre, je leur dis « tous contre le mur », le temps de
savoir si j’enseigne ou si j’apprends, leur plan de quatre ans, un empire
pour mille ou le bonheur dans vingt ans, mais contre qui suis-je ? des hommes ou des idées ?
Est-ce le mépris
passionné ?
Ce que j’écris,
c’est près d’une table de nuit avec un revolver chargé.
Un lit pour
étendre n’importe qui, n’importe quoi.
Toute mon histoire
est une histoire de tout-puissant incapable.
Cigarette attitude
: chacun prend sa position mais peu importe, c’est une décision. Staline,
l’homme d’acier et tous les autres en taule.
Mais qu’est-ce
qui sépare l’homme de Dieu s’ils procèdent tous du châtiment des plaisirs.
Maintenant il y a des hommes qui s’occupent de tout, toutes les capitales
sont tenues par des chirurgiens opérant en haut-de-forme qui s’occupent rationnellement
de ma bidoche.
Mais à l’autre
bout : bouge pas ou je tire ! Le monde est une vaste carlingue, un triangle
de terreur et moi je suis le rescapé minable qui vend ses tripes.
Cette immense
anarchie que Dieu a octroyée aux hommes pour infiltrer ses espions : ils se
reconnaissent tous entre eux dans les flaques qui nous cernent.
Ces êtres sont
trop puissants pour être honnêtes ; et les hommes pénètrent un à un dans les
chemins de la trahison. Je me suis embarqué dans un bateau immense et très
méchant.
Dans la cale
une femme qui s’est empoisonnée s’enroule dans ses couvertures. Je suis cet
être aimé et tant d’autres, des fils de pasteurs, comme des fils de facteurs
qui se sont suicidés : des hommes disparaissent et les gens n’en savent rien.
Douze paumés auraient raison. Sont-ils
persuadés de ce qui se passe et moi le suis-je dans ce vingtième siècle qui
a arrangé bien des choses ? Ils disent :
« Il y aura des cris et des grincements
de dents ».
Est-ce là une bonne nouvelle ?
Mais qui donc est fait pour l’amour ?
Et c’est qui le royaume ?
Et c’est qui celui qui ne veut pas faire
marcher les autres ?
Partout le travail, le même : une puissance
de mon choix.
Il y a toujours un trait qui frappe.
Sartre, sa laideur, et pour moi, ma propre
faiblesse.
Tous nous sommes habiles dans la guerre
et ignorants dans la paix.
Tous nous sommes tous dans l’achèvement.
L’ultime secret serait-il d’abattre une
famille de dictateurs et de frapper les prédicateurs qui interdisent de rêver
?
Mais qui peut aller au-delà ?
Oh le vin, le kif, les femmes, les Omeyyades,
sont-ils si loin !
Aujourd’hui prisonnier, je cherche au
fond de ma poche une cigarette.
Je me suis confondu avec ceux qui luttent
contre une Entreprise.
Alors, écoute petit père des peuples
: en fumant la pipe avec tes déambulations systématiques à la recherche d’une
province privilégiée : sans contradiction de classes ; les bolcheviks n’ont
pas tout pris.
Et sur le toit du monde, le seul, le
dominateur dans un de ses villages m’a reçu à coups de flèches et dans l’autre
m’a tendu le shylum. Et moi je me suis engagé dans
la police avec les premiers chrétiens pour enflammer les temples hostiles.
Ce qui se cherche dans un royaume c’est
un Christ Espagnol ou Le Christ.
Ils se battent tous pour savoir ce qui
est sûr de cela.
Aussi quand j’ai pris le métro j’ai cru
que les gens étaient fâchés.
Est-ce que je peux dire ce qui est au-delà
?
Est-ce que
je peux te faire connaître ?
Comprenne qui pourra.
Jésus-Christ
Habe sphingem domi.
La bastide d’Urfé
Ce Dieu qui se méfie des êtres et s’insère
dans leur production sur terre
Ce lieu où l’on peut tuer.
Ils confièrent leur nom à un commissaire
de police ce qui déplut à Dieu et pour cela les conduisit à Auschwitz.
Qui saurait tolérer une activité fractionnelle
?
Ses signes
de paix qui nous enfument et sa grâce qui se monnaye.
L’Église
ses canons offensifs
ses canons défensifs.
Et Celui-là
quand on touchait à sa France.
Mais si je
livre l’agneau je me dénonce.
Vingt siècles de Béatitudes...
Car l’homme
est bon et je ne sais pas qui le pervertit.
Il faut retrouver
la place des martyrs.
Mais ceux qui vont frapper
parce qu’ils ont été frappés.
Tout ce que Dieu suscite : la vie sans
couteau sans revolver
ne serait-elle qu’illusion ?
Mais
L’être humain
passionné par l’être humain.
Ou partir avec ce livre noir, ce livre
de mort et revenir de l’Amazonie en disant il ne faut pas convertir les gens.
On y trouve quelque chose de plus bizarre
que la ville, le rat et la chaussette et je pousse le cri si j’étais seul
si j’étais d’un même sexe.
Le saut qualitatif / et ce qui tue les
gens.
Des gens qui se sont dit tant de choses
en fusillant pour la dernière fois.
Sur une terre qui nous accueille
sur une terre qui nous marque
Terre qui mène à quoi ?
IL FALLAIT SORTIR DE CETTE DOUMA
POUR NOMMER CENT COLONELS
J’AI FAIT FUSILLER CENT COLONELS
Retour d’URSS par Joseph Staline :
c’était un doux, il a été tourneboulé par la
propagande.
Second retour d’URSS :
Dans un hôpital on montre aux alcooliques
des services d’alcooliques, on devrait montrer aux communistes des services
de communistes, aux protestants des services de protestants.
Troisième retour d’URSS :
Dans tous les autres services il y a
les français et il y a les algériens.
Avant j’étais Landru, maintenant je suis
Romanoff
j’étais Algérie français, maintenant je suis
pour l’Algérie indépendante.
Je n’ai pas défendu les communistes /
parce que je suis communiste.
Des noms, des noms disent-ils
Mais cela se lit dans tous les sens.
En 1911
Au Kamerun
Le capitaine Perriquet
rencontra au travers des lianes
la mission allemande
dans un lieu fixé de leur boussole
dans la forêt tropicale
Mais aucun de nos maux ne fut apaisé
On demande
à un fils de pasteur
s’il veut être
pasteur
on ne demande
pas à un fils de mineur
s’il voudrait devenir
secrétaire général du parti communiste
Pour qu’ils
disent la même chose que moi ?
Il y a les gens du Nord
et les gens du Sud
Le haut et le bas
Droite et gauche
Il y a des querelles d’héritage
et des provinces perdues.
Faut-il fusiller à la libération ?
Et ceux qui font autrement ?
Et ceux qui sont plus sympathiques que
les autres ?
Si un traître
veut se faire pardonner
qui doit-il trouver
les chrétiens
ou les communistes ?
Monsieur le
Gouverneur
je viens déposer
une pétition
où est le devoir
des commerçants ?
faut-il avoir le parti
communiste ?
Est-ce qu’ils
sont capables de reconstituer une
division soviétique
?
Je ne sais plus où est mon pays
il y a eu tant de déchirures.
Depuis les grecs nous savons que nous
sommes
déchirés.
Je n’ai pas
pactisé avec les terroristes, mais si les aristocrates revenaient au pouvoir
je me mordrais les poings.
Déclaration
de Monsieur Esprit Fabre, guide de l’empereur, à l’empereur lors du débarquement
de Fréjus.
Il avait promis
le royaume
on a eu l’Église.
Loisy, excommunié
vitandus, cité par
Philippe Lavastine.
Jésus-Christ
est ressu/quitté
à la quéquette
de l’absolu.
Là, j’ai perdu mes affaires.
« La foi
s’en va, elle ne reviendra plus
jamais. »
Jean-Marie
Vianney, curé d’Ars.
Nous sommes les hommes du nord
et nous sommes les gens du sud
nous mangeons presque la même nourriture.
La révolution,
ceux qui l’ont faite avant
moi ?
Et celui qui va naître
ce sera un étranger ?