MARC QUESTIN

 

 

LES KALICES DE BALI

 

 

 

 

Collage de l'auteur

 

 

 

 

 

 

À ma Femme, BRIGITTE

ainsi qu’à JEAN-FRANÇOIS N.

 

 

 

 

“Celui qui ne choisit pas les meilleurs morceaux, celui-là meurt de faim” (Proverbe Thibétain)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À BRIGITTE “WONDERFUL”

 

 

L’aiguille rare de jade injecte les veines d’OR d’une Seringue en Velours. L’Ivresse Narcissique de l’Orgasme paradisiaque, le vécu distancié à la lame des miroirs, clinquent d’un sniff éteint la brillance léthargique. Je veux sentir dans ma peau les falbalas bandantes d’un champagne lamé, et nos frêles jouissances, quand des baisers de Rubis traversent le Vison du Film. L’Intention Transsexuelle se Clarifie alors jusqu’à la Transparence. Je tends à tant d’air pur dans le calme miroir que le vide à combler reconstruit l’Écriture, comme la Tension Interne cherchant à s’Éclaircir. L’Écriture Froide des Veines rajeunit ton Corps NU. Comme l’“Héroïne” de Parsifal, la femme rédemptrice du Volcan est à la fois Ange et Destruction.

 

Ce qu’on demande à un écrivain, c’est la Maturité. Nul ne semble supposer, qu’au-delà du langage, dans le désert blanc des mots, existe un outre-part, le lieu sacré du SILENCE qui préside — immuable — à nos convulsions folles et à nos jeux amers. La vanité de l’homme est vraiment dérisoire ! Aliéné du langage, il se débat sans cesse, mais bien inutilement, contre son ombre sœur. Sauf de rares éclats, il se referme en lui-même et n’adore que son vide. Mais le Maître des Éclairs a pensé à autre chose. Une ÉLITE seulement a choisi son chemin. Nous sommes dépositaires d’une parole antique qui se souvient de nous et nous reconnaît frères dans l’Ultime Embrasement. Il n’en faut guère plus pour rallumer les feux. Je brûle éternellement parce que je suis LUMIÈRE. Je brille intensément, paré des flambeaux longs. Si je me souviens bien, le monde ne s’aime pas, car il ne pardonne guère l’éclat de la VÉRITÉ. C’est alors la GUERRE SAINTE qu’il faut encourager. Redonner la chaleur au foyer pauvre des mots. Que la douleur se transmue en l’Exquis Océan ! .........

 

Contre la décadence du inonde moderne, l’homme nouveau devra prévoir les folles innovations d’une Métaphysique Sexuelle à caractère Gnostique et Néo-Tantrique. Ou les états d’éveil de la Corporéité. Après la Traversée, le Calme. Quand le Calme est consommé, sonne l’heure de l’Après. Le Mystère est Silence pour les Filles du FEU. Le FEU est le Sperme Blanc qui coule dans les Chakras de l’Arbre Séphirothique, le courant d’énergie de la Kundalini, Centre du Monde Yonique & Centre du Soi-Diamant. “Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut”. Je fais l’Amour dans TOI, puisque DIEU est ton CORPS.

 

(SITIA /CRETE).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARIS, VAMP BLEUE

 

 

Aujourd’hui, dans cette vieille Europe, la Nostalgie de l’Âge d’Or devient obsessionnelle pour quelques âmes rares et sophistiquées. En quête d’un Impossible Rêve, au creux des boas mauves et des chats angoras, la blonde troublante et platinée sirote un Cognac pour le reste de la Nuit. À l’heure du thé au “Horse”, vêtue de flanelle blanche, ses rubis diaphanes comme des perles de sang éjaculées d’une seringue. Dans cette Riviera nacrée de talent pourpre et de promenades en fiacre, toute Vie un peu Étrange était Vouée au Sublime : “La Sophistication, le goût de la Parure, transforment certains êtres décadents en personnages scéniques, en Intouchables, ceci en hommage au ciel, à la terre, à la rue.” Sous l’effet de cette éblouissante piqûre de joie, Paris resourira avant de continuer sa lente et sinistre Agonie.

 

Délire électrique par une chaude journée d’été. Le vert est comme un dollar d’émeraude roulé pour un sniff, le rouge comme le sang, le noir comme les cuirs luisants se reflétant dans des taches d’huile. White light, le soleil brûle dans le désert. La fumée a jeté un voile opaque devant mes yeux, le temps a pris une cigarette / suce un doigt, puis l’autre. Et puis un demi-Mandrax dans le bazar pour avoir des fourmis dans les doigts. J’ai acheté un badge avec une tête de mort pour mettre en sticker sur mon blouson noir, la révolution psychédélique est finie... Back to teenage head ! Espace illimité, coucher de soleil, pleine lune et voiture américaine avec stéréo K7 et frigidaire incorporé et puis une bière glacée dans le désert, oh you know I am not as strong ! / ...

 

Et il y eut un jour et il y eut une nuit. White heat. Mon blouson est plus noir que la nuit et des étoiles brillent dans le ciel ; “Stars Stars” — L’ombre de Marylin plane sur l’Afghanistan : elle porte des bijoux afghans et un sari indien. Turquoises are the girls best friends. Je me souviens je me souviens une lumière blanche de plus en plus intense et puis un flash. Le train file à cent à l’heure à travers la campagne, la ville est endormie, les beaux métals Kids croisent les dealers les travlos et les junks en manque. Istambul dort, Mashad s’éveille / ... Une Bentley passe devant l’hôtel conduite par une panthère électrique. Costume de flanelle beige et voiture de sport, et toujours cette même musique, le vrombissement des guitares, les riffs saccadés, et les amplis saturés jusqu’à ce que ma tête explose /...... L’ange aux cheveux blonds s’enfonce vers le ciel à la recherche du MAL dans une vertigineuse descente.

 

ALAIN PACADIS.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉTHER / L’ÉTERNITÉ

 

 

Blood Velvet Of Satin

Jupes Bleues Intra-Veineuses

Bain de Minuit Lunaire

Étire son Corps Félin

L’Air Liquide Transparence

Deux Corps Pâles s’Agglutinent

Palfium & Codéine

Sa Main Grise Éclatée

Syd Barret / John Cale

Frondaisons d’Or Marquis

Lumière Bleutée Liquide

Flashs Éclairs Miroirs

 

 

Overdose Diamant / Veine

Dans les Kimonos Verts de Fourrures Glacées

Vertèbres Malcolm Lowry

Flashs Nuits de Satin

Lexington Station

Évanouie aux Quincey des Multiples Splendeurs

Glisse dans l’Eau Limpide d’un Nuage de Fumée Bleue

Voile d’Étain Poignets Verts

Your Body de Velours Suspendu dans l’Air Vide

Alcool de Rubis

Gestes Ardents de la Foudre

Clouée au Bleu du Ciel

Aussi Blanche que l’Amour la Buée Fraîche de tes Lèvres

Dans le Luxe d’AXEL

Fièvres Rares de Crystal

Sous la Pluie Pas à Pas Nos Doigts Bleus S’Étreignant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aux Fractures / Pyramides, Chattes Solaires Espions Nues

Soldat Seringues (Planétaires) /

Défie Scott and The Soft le Gang Veines / Galaxies

(La Foudre de Serpent Abreuve les Shaktis d’OR)

Fantôme Sevré de Givres Noirs

White Light d’un Garrot

Girl Androgyne Hambourg

Wild Boy From Speed-Lune

Benzédrine Argentée Manque Bowie Angels

Injecte le Sang Diamant

Schizoïdes Velours Noir

L’Invasion Kobaïa Explosion Garrot/Terre

 

 

Aux Miroirs des Aiguilles de Velours

S’injecte le Garrot d’Or Sweet Brownsville Station

Fleuve d’Artère Zoophile

Ramsès II Hérogène

Langues Hypodermiques du Corail Sang Diamant

Rubis Or Dose Sperme

Bouche Mohican Désir

S’Injecte le Souffle d’Or

School Punks Ultra / Violet

Heavy Metal Of Kids

Brian Ferry King’Chair de Soleils Translucides

Électricité Noire

Jets Sperme Mur du Sang !

Vicious Rock Éclairs,

(Bandeau Noir des Pirates)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Roll Over Beethoven

Caryatides d’Hiéroglyphes

Gestes d’Incantations

Bonzes Seigneurs

Feu-Follet Félon Cris Petites Filles, Clouées

Mains Incrustées d’Or Soulèvent le Vaccin

Écoute le Prisonnier d’Or se Masturbe de Rubis

Dégradation Sexuelle Doses du Mohican

Sang de Corail Satin La Bouche Endort Minuit

 

 

Lovely Aigle In Perils

Lynx Fowley The Rain

Gemme Chromos Renonce

Patchwork Éphéméride

Carat de Strass Véga

La Languide Harmonium

Surdoses Rock’n’Roll

Joker Novocaïne

Gangs Junks d’Alexandrie

Swatiska Eno

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vicious, won’t you get the flowers. Les métal kids blafards

errent dans la Kapitale, je porte un jean de velours

et mes bottes sont luisantes — Vicious, Caroline est partie

et Lou Reed soigne ses veines à la lueur d’un Burroughs,

pâle électrocution venue d’un nulle-part, une

party morbide qui finira à l’aube quand de nos vestes

de tweed coupées à la Bogey nous sortirons les seringues

de leur coffret de marbre, un coffret avec une

glace pour voir pointer le jour aux roues d’une Cadillac,

dans des strass de laque et des anges de satin —

(disparaissant dans l’ombre des souvenirs à-rebours).

Le sommeil me quitte, je cherche ma Dulcinée au

masque de santal et aux spasmes de jasmin. Il faut

convaincre le Roi et les aiguilles blanches de notre

mission JUNK;

 

 

Les Garçons Sauvages au XXIVe Siècle se Shootent et

Dansent le Rock.

Les Pluies de Crépuscule Enchantent la Cheminée du

Marbre Parcheminé.

(Le Néant sera d’Or dans la jouissance de Velours des

Veines Blanchies aux Neiges).

Préparant la Seringue

En Quête l’Overdose/Pâle

Je T’Avais Reconnue :::

 

 

L’ÉTHER/ÉTERNITÉ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉPILOGUE

 

Lovely Roxy Music. AN 2426 — Territoires oubliés.

Villes mortes de porcelaine. Cinéma muet lunaire.

(Ange et Samouraï). La pluie blanche du miroir ferme

les yeux vains de l’Aube. La PALOMA figée d’argent

frémissait aux néons d’une Étreinte poudrée de sang.

La Bugatti fidèle de l’Éternel Présent transporte la

star allemande vers les terres de transe. L’ensorcelante

Magie de la chair des orchidées, blêmies par le santal,

caresse la dérision des paroles chantées... “Lovely

Roxy Frenchies”... le chemin du baccarat vers trois

heures du matin quand la duchesse hongroise rencontre

dans ses rêves Rudi Valentino et le Cheik d’Arabie......

Extases de sable fin ::: Entre une période JUNK et

notre APOTHÉOSE, l’ARTISAN résolu retourne dans

l’Aveyron.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES KALICES DE BALI

(PRINCES NOIRS ET KABBALISTES)

 

 

Prince Blanc Lysergique. Yoga & Karaté.

Je suis dans le bünker du diagnostic-couleurs, et le ressac

des vagues molles soupire en s’écroulant sur la plage

vaincue. Des alouettes de silence tracent leur schizophrénie

comme un doigt de fée sereine déchiffrant les

murailles des mille envoûtements. Dominant les toits

gris d’un Paris enseveli, le sourire du chat s’éteint et

vogue, silencieusement. Le sourire du chat d’Alice

flotte encore dans la nuit. Seul le tic-tac des horloges

ranime la ville veule. Je pêche des poissons dorés au

gré de mon sillage. La pêche miraculeuse qui déchire

le crystal du temps en poussières fines. J’enterre les

infinis au son d’une musique ... “Gong”... chantant la

joie stellaire, les armures invincibles mais rosies de tristesse,

Moyen-Âge Électrique qui transpire faiblement,

le son de ton Amour sur les horloges liquides.

La Mer se repose et les tenailles du vent retirent leurs

kimonos. Kimonos rougis de sang ; bleuis de larmes

vertes. J’enregistre ton vagin comme une image de moi

transparaît à travers les naissances de 1001 enchantements.

Jusqu’au dernier voyage, la saveur de tes lèvres

danse avec le calme d’une nuit de satin rose. Dans combien

de châteaux la marche pâle de tes robes a-t-elle

effleuré le Sol ? Vers quels miroirs nocturnes tentes-tu

de t’échapper ? Te voilà rajeunie, jeune éphémère

sœur, pour le reste de ta vie, le sourire de ta Lune,

argentée et puissante.

 

 

Mon Cœur est une Sicile, inaccessible et sauve. La prière

invisible se dissout dans l’Océan, fusionne avec l’ultime...

Ruysbroëck L’Admirable est-il un clown de

Dieu, de celui dont le nom seul indispose et remue les

angoisses lorsqu’au lever du jour le corps félin s’étire

et fait craquer ses os. Je pris alors un verre dans le

vieux pub chinois, avec de vieilles duchesses, des fantômes

de luxe. Puis je pris le premier train jusqu’à la

Planète Coke.

J’aime les veines sous ta peau, tendres et violacées.

Elles sillonnent l’infini comme à dos-de-chameau, vers

des neiges éblouissantes. Je suis parti des mirages qui

aveuglaient mes yeux, choisi des voies plus sûres pour

chercher le chemin qui mène à l’Aube d’Or. Je vois

derrière ton corps les façades de ton âme. Je me baigne

dans ta bouche comme un arbre de plaisir. J’entends

siffler les eaux quand tu passes près de moi, faisant

mine de tracer des symboles invisibles. À cheval

sur ton désir, je fouille les boucles suaves entremêlées

de pluie. La pluie même de ton corps dont la fonction

liquide a liquéfié l’orgasme en désignant le sacre pour

ton corps de nacre.

La beauté d’un tableau au coucher du soleil, s’attarde

ébahie devant une fresque humble, tandis que les derniers

feux d’une Aube Élaborée renouent primitivement

les noces d’un clair-obscur et du jaillissement

pourpre, l’aurore boréale des feux d’une aube grêle.

Métaphysique du geste, d’une action renouvelable.

Mariage/profanation des sépultures intimes. Pleurer

dans un violon la vieille tour de Babel. Rembourrez

l’Ours en Peluche d’un Sac d’Héroïne Pure. Les vieilles

paroles sont mortes ; C’est l’heure de changer de peau...

— Onguent Aphrodisiaque — coulent dans les vestiges

d’un vague cérémonial. Les corps des deux amants

indiquent du doigt le ciel. Une pâleur d’onirisme, enfin,

éjaculera.

 

Écoutez ces paroles, hiéroglyphes d’un soir : .........Le

film biologique inspire René Daumal. Vide de la Littérature,

à cent lieux de la Vraie Vie. J’ai planqué la

schnouffe dans le bagage à mains. Extases Nucléaires.

 

Quelques piquouses en retard, des murs tachés de

sang, et blanchis à la chaux. (Une voix grise, tremblotante,

éteinte dans l’Atmosphère).

Mamouchka du Roman, surveille cette scène étrange.

Ces gens sont en haillons, des lambeaux de chair flottante ;

Ils viennent juste de sortir d’une Cure/Renonce.

Vivent comme des bêtes sauvages, un vieux calendrier

jauni pend même au bout du mur ; XXVe Siècle... des

nuages bleus dans les yeux. Des décombres Vénusiens,

des chiens galeux qui errent dans l’Avenue Déserte

d’une Ville Verte à Minuit.

 

Soft-Machine Beefheart/embrassant votre épouse

smick-smack — Jonque Chinoise. Chinese Angels.

Fumeries d’Opium tapissées de crênures rouges, de teintures

vermillon. Fleur-de-Pavot fait couler le thé jasmin

dans des soucoupes violettes, tasses noires de porcelaine,

faïences de quartz rose. Compte sur ses doigts

de fée. Chair Gelée 100 % sur l’Écran Liquide. Fleur-

de-Pavot jadéifiée, des nuages de Kaboul : Des troupes

d’enfants sauvages nagent vers l’île aux seringues. Une

3 CC géante de 15 mètres de long reste exposée toute

la journée sous le soleil tapant, le soleil blanc de midi

d’un terrain vague souillé. Près de la seringue nova

bleue, des files de statues creuses sécrétant un liquide

incolore explosif sur un écran de télé le soir d’un ciel

nova — une étoile jaune filante glisse en hirondelle.

Les coraux de satin mauve agitent un vieux Shaker,

lançant des mots en l’air devant une actrice blonde

sortie d’un film... 34 — des fleurs roses de métal

accrochées à sa jupe.

 

Guerre Sainte Krépusculaire. Crépuscule rouge et or

enfouissant les montagnes. Silence, bruit des vagues

molles. Sable fin, pyjama. Sur la plage détritus chiens

galeux de l’errance. La lumière dans la nuit dissipe

l’ombre du doute. La Parole est absurde que tranche

l’Évidence-Mère. Flot musical sonore/Dépouillement

de Rigueur — Page blanche de sable fin, ancrée d’encres

sonores. Danses gestuelles du ventre, thorax où

perce le cri. Dame de pique et roi de cœur. Un crépuscule-

matin hante les désirs du roi. Il veut tout et tout

de suite. Apothéose Lunaire. (Plus belle qu’une poubelle).

Un Schizo dans un coin fixe le mur blanc du

Vide, le Grand Vide du Zen démolissant ses doutes et

ces enjolivements.

Amphétamines/souvenir — flotte dans l’oubli du

temps. Une fille en collant rose esquisse des mouvements

de danse. — (Love Minutes Zéro) — Plages de sable

fin. Portiques Babyloniens. Lenteur pâle de chaleur

déferlant sur la ville. Cactus phosphorescents couleur

arc-en-ciel. Fille de chaque combustion, chaque

fleuve élémentaire, chaque feu du regard, chaque parole,

indistincte, au tréfonds du Roi BLEU.

 

Miroir Combustible. Flash Blanc du Librium. Three

Stars Silver Tramp. Écriture Lysergique. Spasmes

d’Amour Martien, retracent L’Écriture/Corps.

Écoutez quel camé lointain triste silencieux. Une parole

explosée vide de sens. — Ne ferait que redire ce

qui a été dit, l’Or des Templiers, et Hassan-I-Sabbah,

Cortège des Sacrilèges.

Je me suis beaucoup donné.

— (Toujours le Chiffre 22) —

Souviens-toi du jour, souviens-toi de la nuit, et de la

perte d’âme des matins ensevelis. Marche à l’étoile fixe,

filante et si limpide. Yacht Bleu de Crystal. Flammes

ardentes des captives. Fracas des Vagues Obscènes.

Aube enfin oscillante entre le méridien et l’ange noir

vénusien. Sourire irrésistible flotte dans la vitre orange ;

Sourire de Cocaïne, en Méditerranée. Silence blanc

argent, sous une forme spiralée. Les flûtes du Ramadan

d’une grotte argent liquide. Éclaboussements lunaires.

Cris d’Amour fond de vagues : — Séances d’ac-

couplements —. 1000 frissons sonores — n’importe

quelle voix —. Un Parchemin trouvé sur des pistes de

Calcaire. Villes Atolls Corails (pour Hassan-I-Sabbah).

Arc-en-Ciel de Lumière, décollant de Saturne.

 

Le Corps/Sphynx de Gizeh. Hiéroglyphes Vivants

Scintillent à la Lumière. Revoir certains amis leur souvenir

s’estompant, suce un refrain de TOI. Lady L

maintenant son Corps explose Totem. La savane africaine

vue/flash d’un plan d’avion. Au fond de ses entrailles,

aspire et lèche la crainte de l’aiguille être propre.

L’Ange Diaphane étincelle dans l’éclat argenté du

temps gelé-à-rebours. Plaisirs neiges de glace. Langues

ventouses aztèques. Femme/Lotus/Éclairs/Son Corps

Chaud Goulinant. (Frictionne un sexe/orgasme). Sofas

and Paradise. Main habile expérimentée. Ondes

télépathiques brûlant son entre-jambes. Étoile verte à

minuit —— lointaine et scintillante. Lente Consumation

dans la Chambre Rose du Soir. Soleil flou flottant,

le Roi Solaire est NU.

 

J’ai hurlé en traversant le Feu. Je me suis déchaîné,

invoquant le Silence de toutes mes forces vives. Le

prêtre blanc s’est dévêtu, et une colère lointaine luisait

dans mes yeux bleus.

Seul contre les autres qui n’étaient que fantômes.

Seul contre les principes d’un désordre millénaire.

Seul contre la pourriture, contagieuse en moi. Haine,

guerre, éclairs, tonnerre —— tout cela pour la Paix.

 

Gengis Khan et Louis II... Gustave Moreau... un flash

de cocaïne fourmille comme 1000 pépites, 1000 et 1

nuits de velours satiné. J’ai étreint les souvenirs de la

foudre dans une cachotterie grêle sertie d’une aube

mauve. Des gerbes d’écume de rage traçaient une

hyperbole dans le ciel d’or velouté. La mémoire du monde

semblait imprégner l’air comme une goutte de rosée.

 

Rien qu’un point lumineux et qui s’incrustait là, tel

qu’une pyramide, hautaine et méprisante, dominant la

nature et le monde vil des choses. L’ordre rentrait

dans le chaos, tandis qu’au loin déjà on percevait le

bruit, la très lente explosion, d’un feu d’artifices, roi.

 

Je dépose une ombre blanche sur la devanture lasse

des volets corporels. L’engourdissement facile attire

le sommeil flou, comme un nuage de brouillard lové

de transparence. La pensée sécrétielle se faufile avec

aisance entre les arbres froids d’une latitude au Nord.

À l’Ouest le typhon court comme une dague infinie

à la poursuite des nues. L’âme brille de 1000 facettes,

protégée de la foudre par un écrin d’aimant. Le sexe

de diamant transfigure ma passion. L’olifant pourpre

d’os hurle au ciel bleu et vide, strié d’azur céleste. Une

bague au doigt passée, et je marche dans la nuit, vers

l’aurore aux doigts gourds, teintée d’iridescences. Le

néant sapientiel flamboie comme une horloge. Les

heures du temps sonore glissent dans l’ego limpide. Le

corps de la naissance enfle et se rétracte, guidé par le

rythme seul des unissons fragiles. Sur les tables d’émeraude,

le cœur du corps se fige. Le héros qui se fixe

porte la couronne de sang du GRAAL victorieux. Les

larmes de la pluie ont mouillé le mercure, détendant

les messes pâles et blafardes. Une symphonie grêle,

détournée des mirages par le Vide Absolu.

“Dans le VIDE du TAO

Pratique le NON-AGIR”.

 

Si vive que soit l’aperception du monde et le tourbillon

du doute, l’état d’apesanteur précède la mise à nu

du nerf vif de l’âme, l’état de grâce mystique qui nous

archangélise, le vol plané des hauteurs vers les Grands

Continents.

L’étreinte est une union, comme la femme fatale qui

dérobe son masque, la captive du feu, idylle solaire si

loin du regard transparent.

Je bois dans ta blancheur les gouttes de ma vie.

Si ton ombre est caresse, ton nom est une pétale.

Tu m’appelles en moi, et moi je suis ton onde.

 

Fumant un long cigare je fais reluire mes bottes pour

quand l’Azur se lèvera. Des océans de lait surplombent

notre appel. Thé brûlant à la Menthe/Les Filles-du-

Calvaire. La pluie parcourt mon dos en de longs frissons

fauves. Le rire palpable de l’aube éveille les magiciens.

Seul dans le cirque mort où je te sens venir —

portée par l’Écume Blanche, toi au corps de rosée qui

émerveille mes sens. Bagdad ou Samarkande, par des

tapis volants ou des chevaux ailés aux ailes de velours,

couleurs de solitude et de tristesse lointaine... Mais

ton regard dure des siècles, un temps d’or et d’argent

(des Émeraudes Immobiles). Fille douce de mon

corps. Secret d’Anatomie. Serpents d’or/de crystal.

Des gnomes invisibles riront de nos ébats.

Que la grâce de ton âme pare mon cœur de sa pureté.

 

 

 

PARIS / 21 AOÛT 1974

 

 

 

 

 

Illustration de John TENNYELL

 

 

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