LES KALICES DE BALI
Collage de l'auteur
À ma Femme,
BRIGITTE
ainsi qu’à JEAN-FRANÇOIS N.
“Celui qui ne choisit pas les meilleurs morceaux, celui-là
meurt de faim” (Proverbe Thibétain)
À BRIGITTE “WONDERFUL”
L’aiguille rare de jade injecte les veines d’OR
d’une Seringue en Velours. L’Ivresse Narcissique
de l’Orgasme paradisiaque, le vécu distancié à la lame des miroirs,
clinquent d’un sniff éteint la brillance léthargique. Je veux sentir dans
ma peau les falbalas bandantes d’un champagne lamé,
et nos frêles jouissances, quand des baisers de Rubis traversent le Vison
du Film. L’Intention Transsexuelle se Clarifie alors
jusqu’à la Transparence. Je tends à tant d’air pur dans le calme miroir que
le vide à combler reconstruit l’Écriture, comme
la Tension Interne cherchant à s’Éclaircir. L’Écriture Froide des Veines rajeunit ton Corps NU. Comme l’“Héroïne”
de Parsifal, la femme rédemptrice du Volcan est
à la fois Ange et Destruction.
Ce qu’on demande à un écrivain, c’est la Maturité. Nul ne semble supposer,
qu’au-delà du langage, dans le désert blanc des mots, existe un outre-part, le lieu sacré du SILENCE qui préside — immuable
— à nos convulsions folles et à nos jeux amers. La vanité de l’homme est vraiment
dérisoire ! Aliéné du langage, il se débat sans cesse, mais bien inutilement,
contre son ombre sœur. Sauf de rares éclats, il se referme en lui-même et
n’adore que son vide. Mais le Maître des Éclairs a pensé à autre chose. Une
ÉLITE seulement a choisi son chemin. Nous sommes dépositaires d’une parole
antique qui se souvient de nous et nous reconnaît frères dans l’Ultime Embrasement. Il n’en faut guère plus pour rallumer
les feux. Je brûle éternellement parce que je suis LUMIÈRE. Je brille intensément,
paré des flambeaux longs. Si je me souviens bien, le monde ne s’aime pas,
car il ne pardonne guère l’éclat de la VÉRITÉ. C’est alors la GUERRE SAINTE
qu’il faut encourager. Redonner la chaleur au foyer pauvre des mots. Que la
douleur se transmue en l’Exquis Océan ! .........
Contre la décadence du inonde moderne, l’homme nouveau devra prévoir les folles
innovations d’une Métaphysique Sexuelle à caractère Gnostique et Néo-Tantrique. Ou les états d’éveil de la Corporéité. Après la
Traversée, le Calme. Quand le Calme est consommé, sonne l’heure de l’Après. Le Mystère est Silence pour les Filles du FEU. Le FEU
est le Sperme Blanc qui coule dans les Chakras de
l’Arbre Séphirothique,
le courant d’énergie de la Kundalini, Centre du Monde Yonique
& Centre du Soi-Diamant. “Ce qui est en haut
est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut”.
Je fais l’Amour dans TOI, puisque DIEU est ton CORPS.
(SITIA /CRETE).
PARIS, VAMP BLEUE
Aujourd’hui, dans cette vieille Europe,
la Nostalgie de l’Âge d’Or
devient obsessionnelle pour quelques âmes rares et sophistiquées. En quête
d’un Impossible Rêve, au creux des boas mauves et des chats angoras, la blonde
troublante et platinée sirote un Cognac pour le reste de la Nuit. À l’heure
du thé au “Horse”, vêtue de flanelle blanche, ses rubis diaphanes comme des
perles de sang éjaculées d’une seringue. Dans cette Riviera nacrée de talent
pourpre et de promenades en fiacre, toute Vie un peu Étrange était Vouée au
Sublime : “La Sophistication, le goût de la Parure, transforment certains
êtres décadents en personnages scéniques, en Intouchables, ceci en hommage
au ciel, à la terre, à la rue.” Sous l’effet de cette éblouissante piqûre
de joie, Paris resourira avant de continuer sa lente et sinistre Agonie.
Délire électrique par une chaude journée
d’été. Le vert est comme un dollar d’émeraude roulé pour un sniff, le rouge
comme le sang, le noir comme les cuirs luisants se reflétant dans des taches
d’huile. White light, le soleil brûle dans le désert. La fumée a jeté un voile
opaque devant mes yeux, le temps a pris une cigarette / suce un doigt, puis
l’autre. Et puis un demi-Mandrax dans le bazar pour
avoir des fourmis dans les doigts. J’ai acheté un badge avec une tête de mort
pour mettre en sticker sur mon blouson noir, la révolution psychédélique est
finie... Back to teenage head
! Espace illimité, coucher de soleil, pleine lune et voiture américaine avec
stéréo K7 et frigidaire incorporé et puis une bière glacée dans le désert,
oh you know I am not as strong ! / ...
Et il y eut un jour et il y eut
une nuit. White heat. Mon blouson est plus noir
que la nuit et des étoiles brillent dans le ciel ; “Stars Stars”
— L’ombre de Marylin plane sur l’Afghanistan : elle
porte des bijoux afghans et un sari indien. Turquoises are the
girls best friends. Je me souviens je me souviens
une lumière blanche de plus en plus intense et puis un flash. Le train file
à cent à l’heure à travers la campagne, la ville est endormie, les beaux métals Kids croisent les dealers les travlos
et les junks en manque. Istambul
dort, Mashad s’éveille / ... Une Bentley passe devant
l’hôtel conduite par une panthère électrique. Costume de flanelle beige et
voiture de sport, et toujours cette même musique, le vrombissement des guitares,
les riffs saccadés, et les amplis saturés jusqu’à ce que ma tête explose /......
L’ange aux cheveux blonds s’enfonce vers le ciel à la recherche du MAL dans
une vertigineuse descente.
ALAIN PACADIS.
ÉTHER
/ L’ÉTERNITÉ
Blood Velvet
Of Satin
Jupes Bleues Intra-Veineuses
Bain de Minuit Lunaire
Étire son Corps Félin
L’Air Liquide
Transparence
Deux Corps Pâles s’Agglutinent
Palfium & Codéine
Sa Main Grise Éclatée
Syd Barret / John
Cale
Frondaisons d’Or
Marquis
Lumière Bleutée Liquide
Flashs Éclairs Miroirs
Overdose Diamant / Veine
Dans les Kimonos Verts de Fourrures Glacées
Vertèbres Malcolm Lowry
Flashs Nuits de Satin
Lexington Station
Évanouie aux Quincey
des Multiples Splendeurs
Glisse dans l’Eau
Limpide d’un Nuage de Fumée Bleue
Voile d’Étain
Poignets Verts
Your Body de Velours Suspendu dans l’Air Vide
Alcool de Rubis
Gestes Ardents de la Foudre
Clouée au Bleu du Ciel
Aussi Blanche que l’Amour la Buée Fraîche de tes Lèvres
Dans le Luxe d’AXEL
Fièvres Rares de Crystal
Sous la Pluie Pas à Pas Nos Doigts Bleus
S’Étreignant
Aux Fractures / Pyramides, Chattes Solaires
Espions Nues
Soldat Seringues (Planétaires) /
Défie Scott and
The Soft le Gang Veines / Galaxies
(La Foudre de Serpent Abreuve les Shaktis
d’OR)
Fantôme Sevré de Givres Noirs
White Light d’un
Garrot
Girl Androgyne Hambourg
Wild Boy From Speed-Lune
Benzédrine Argentée Manque
Injecte le Sang Diamant
Schizoïdes Velours Noir
L’Invasion
Kobaïa Explosion Garrot/Terre
Aux Miroirs des Aiguilles de Velours
S’injecte le Garrot d’Or Sweet Brownsville
Station
Fleuve d’Artère
Zoophile
Ramsès II Hérogène
Langues Hypodermiques du Corail Sang
Diamant
Rubis Or Dose Sperme
Bouche Mohican Désir
S’Injecte le
Souffle d’Or
School Punks Ultra / Violet
Heavy Metal Of Kids
Brian Ferry King’Chair de Soleils Translucides
Électricité Noire
Jets Sperme Mur du Sang !
Vicious Rock Éclairs,
(Bandeau Noir des Pirates)
Roll Over Beethoven
Caryatides d’Hiéroglyphes
Gestes d’Incantations
Bonzes Seigneurs
Feu-Follet Félon Cris Petites Filles, Clouées
Mains Incrustées d’Or
Soulèvent le Vaccin
Écoute le Prisonnier d’Or se Masturbe de Rubis
Dégradation Sexuelle Doses du Mohican
Sang de Corail Satin La Bouche Endort
Minuit
Lovely Aigle In Perils
Lynx Fowley The Rain
Gemme Chromos Renonce
Patchwork Éphéméride
Carat de Strass Véga
La Languide Harmonium
Surdoses Rock’n’Roll
Joker Novocaïne
Gangs Junks
d’Alexandrie
Swatiska Eno
Vicious, won’t you get the flowers.
Les métal kids
blafards
errent dans la Kapitale,
je porte un jean de velours
et mes bottes sont luisantes — Vicious, Caroline est partie
et Lou Reed soigne ses veines à la lueur
d’un Burroughs,
pâle électrocution venue d’un nulle-part, une
party morbide qui finira à l’aube quand de
nos vestes
de tweed coupées à la Bogey nous sortirons les seringues
de leur coffret de marbre, un coffret avec
une
glace pour voir pointer le jour aux roues
d’une Cadillac,
dans des strass de laque et des anges de
satin —
(disparaissant dans l’ombre des souvenirs
à-rebours).
Le sommeil me quitte, je cherche ma Dulcinée au
masque de santal et aux spasmes de jasmin.
Il faut
convaincre le Roi et les aiguilles blanches de
notre
mission JUNK;
Les Garçons Sauvages au XXIVe Siècle
se Shootent et
Dansent le Rock.
Les Pluies de Crépuscule Enchantent la Cheminée du
Marbre Parcheminé.
(Le Néant sera d’Or dans la jouissance
de Velours des
Veines Blanchies aux Neiges).
Préparant la Seringue
En Quête l’Overdose/Pâle
Je T’Avais Reconnue :::
L’ÉTHER/ÉTERNITÉ
ÉPILOGUE
Lovely Roxy Music.
AN 2426 — Territoires oubliés.
Villes mortes de porcelaine. Cinéma muet
lunaire.
(Ange et Samouraï). La pluie blanche
du miroir ferme
les yeux vains de l’Aube.
La PALOMA figée d’argent
frémissait aux néons d’une Étreinte poudrée de
sang.
La Bugatti fidèle de l’Éternel Présent transporte la
star allemande vers les terres de transe.
L’ensorcelante
Magie de la chair des orchidées, blêmies
par le santal,
caresse la dérision des paroles chantées...
“Lovely
Roxy Frenchies”...
le chemin du baccarat vers trois
heures du matin quand la duchesse hongroise
rencontre
dans ses rêves Rudi
Valentino et le Cheik d’Arabie......
Extases de sable fin ::: Entre une période
JUNK et
notre APOTHÉOSE, l’ARTISAN
résolu retourne dans
l’Aveyron.
LES KALICES DE BALI
(PRINCES NOIRS ET KABBALISTES)
Prince Blanc Lysergique. Yoga & Karaté.
Je suis dans le bünker du diagnostic-couleurs, et le ressac
des vagues molles soupire en s’écroulant
sur la plage
vaincue. Des alouettes de silence tracent leur
schizophrénie
comme un doigt de fée sereine déchiffrant
les
murailles des mille envoûtements. Dominant les
toits
gris d’un Paris enseveli, le sourire du chat
s’éteint et
vogue, silencieusement. Le sourire du chat
d’Alice
flotte encore dans la nuit. Seul le tic-tac
des horloges
ranime la ville veule. Je pêche des poissons
dorés au
gré de mon sillage. La pêche miraculeuse
qui déchire
le crystal du
temps en poussières fines. J’enterre les
infinis au son d’une musique ... “Gong”... chantant
la
joie stellaire, les armures invincibles mais
rosies de tristesse,
Moyen-Âge Électrique qui transpire faiblement,
le son de ton Amour sur les horloges liquides.
La Mer se repose et les tenailles du vent retirent leurs
kimonos. Kimonos rougis de sang ; bleuis
de larmes
vertes. J’enregistre ton vagin comme une image
de moi
transparaît à travers les naissances de 1001 enchantements.
Jusqu’au dernier voyage, la saveur de tes lèvres
danse avec le calme d’une nuit de satin rose.
Dans combien
de châteaux la marche pâle de tes robes
a-t-elle
effleuré le Sol ? Vers quels miroirs nocturnes
tentes-tu
de t’échapper ? Te voilà rajeunie, jeune
éphémère
sœur, pour le reste de ta vie, le sourire
de ta Lune,
argentée et puissante.
Mon Cœur est une Sicile, inaccessible et sauve. La prière
invisible se dissout dans l’Océan,
fusionne avec l’ultime...
Ruysbroëck L’Admirable
est-il un clown de
Dieu, de celui dont le nom seul indispose et remue les
angoisses lorsqu’au lever du jour le corps félin
s’étire
et fait craquer ses os. Je pris alors un
verre dans le
vieux pub chinois, avec de vieilles duchesses,
des fantômes
de luxe. Puis je pris le premier train
jusqu’à la
Planète Coke.
J’aime les veines sous ta peau, tendres et violacées.
Elles sillonnent l’infini comme à dos-de-chameau,
vers
des neiges éblouissantes. Je suis parti
des mirages qui
aveuglaient mes yeux, choisi des voies plus sûres
pour
chercher le chemin qui mène à l’Aube d’Or. Je vois
derrière ton corps les façades de ton âme. Je
me baigne
dans ta bouche comme un arbre de plaisir.
J’entends
siffler les eaux quand tu passes près de moi,
faisant
mine de tracer des symboles invisibles. À
cheval
sur ton désir, je fouille les boucles suaves
entremêlées
de pluie. La pluie même de ton corps dont
la fonction
liquide a liquéfié l’orgasme en désignant le
sacre pour
ton corps de nacre.
La beauté d’un tableau au coucher du soleil, s’attarde
ébahie devant une fresque humble, tandis que
les derniers
feux d’une Aube Élaborée renouent primitivement
les noces d’un clair-obscur et du jaillissement
pourpre, l’aurore boréale des feux d’une aube
grêle.
Métaphysique du geste, d’une action renouvelable.
Mariage/profanation des sépultures intimes. Pleurer
dans un violon la vieille tour de Babel.
Rembourrez
l’Ours en Peluche d’un Sac d’Héroïne Pure. Les vieilles
paroles sont mortes ; C’est l’heure de
changer de peau...
— Onguent Aphrodisiaque — coulent dans
les vestiges
d’un vague cérémonial. Les corps des deux
amants
indiquent du doigt le ciel. Une pâleur d’onirisme,
enfin,
éjaculera.
Écoutez ces paroles, hiéroglyphes d’un
soir : .........Le
film biologique inspire René Daumal. Vide
de la Littérature,
à cent lieux de la Vraie Vie. J’ai planqué
la
schnouffe dans le bagage à mains. Extases Nucléaires.
Quelques piquouses en retard, des murs tachés de
sang, et blanchis à la chaux. (Une voix grise,
tremblotante,
éteinte dans l’Atmosphère).
Mamouchka du Roman, surveille cette scène étrange.
Ces gens sont en haillons, des lambeaux de chair flottante ;
Ils viennent juste de sortir d’une Cure/Renonce.
Vivent comme des bêtes sauvages, un vieux calendrier
jauni pend même au bout du mur ; XXVe Siècle... des
nuages bleus dans les yeux. Des décombres Vénusiens,
des chiens galeux qui errent dans l’Avenue Déserte
d’une Ville Verte à Minuit.
Soft-Machine Beefheart/embrassant
votre épouse
smick-smack — Jonque Chinoise. Chinese Angels.
Fumeries d’Opium tapissées de crênures rouges, de teintures
vermillon. Fleur-de-Pavot
fait couler le thé jasmin
dans des soucoupes violettes, tasses noires
de porcelaine,
faïences de quartz rose. Compte sur ses doigts
de fée. Chair Gelée 100 % sur l’Écran Liquide. Fleur-
de-Pavot jadéifiée,
des nuages de Kaboul : Des troupes
d’enfants sauvages nagent vers l’île aux seringues.
Une
3 CC géante de 15 mètres de long reste exposée toute
la journée sous le soleil tapant, le soleil
blanc de midi
d’un terrain vague souillé. Près de la seringue
nova
bleue, des files de statues creuses sécrétant
un liquide
incolore explosif sur un écran de télé le soir
d’un ciel
nova — une étoile jaune filante glisse en
hirondelle.
Les coraux de satin mauve agitent un vieux Shaker,
lançant des mots en l’air devant une actrice
blonde
sortie d’un film... 34 — des fleurs roses de
métal
accrochées à sa jupe.
Guerre Sainte Krépusculaire. Crépuscule
rouge et or
enfouissant les montagnes. Silence, bruit des vagues
molles. Sable fin, pyjama. Sur la plage détritus
chiens
galeux de l’errance. La lumière dans la nuit
dissipe
l’ombre du doute. La Parole est absurde que
tranche
l’Évidence-Mère. Flot musical sonore/Dépouillement
de Rigueur — Page blanche de sable fin,
ancrée d’encres
sonores. Danses gestuelles du ventre, thorax
où
perce le cri. Dame de pique et roi de cœur.
Un crépuscule-
matin hante les désirs du roi. Il veut tout
et tout
de suite. Apothéose Lunaire. (Plus belle
qu’une poubelle).
Un Schizo dans un coin fixe le mur blanc du
Vide, le Grand Vide du Zen démolissant ses doutes et
ces enjolivements.
Amphétamines/souvenir — flotte dans l’oubli du
temps. Une fille en collant rose esquisse
des mouvements
de danse. — (Love Minutes Zéro) — Plages
de sable
fin. Portiques Babyloniens. Lenteur pâle
de chaleur
déferlant sur la ville. Cactus phosphorescents
couleur
arc-en-ciel. Fille de chaque combustion, chaque
fleuve élémentaire, chaque feu du regard, chaque
parole,
indistincte, au tréfonds du Roi BLEU.
Miroir Combustible. Flash Blanc du Librium.
Three
Stars Silver Tramp. Écriture Lysergique.
Spasmes
d’Amour Martien, retracent L’Écriture/Corps.
Écoutez quel camé lointain triste silencieux. Une parole
explosée vide de sens. — Ne ferait que redire
ce
qui a été dit, l’Or
des Templiers, et Hassan-I-Sabbah,
Cortège des Sacrilèges.
Je me suis beaucoup donné.
— (Toujours le Chiffre 22) —
Souviens-toi du jour, souviens-toi de la nuit, et de la
perte d’âme des matins ensevelis. Marche à
l’étoile fixe,
filante et si limpide. Yacht Bleu de Crystal. Flammes
ardentes des captives. Fracas des Vagues Obscènes.
Aube enfin oscillante entre le méridien et l’ange noir
vénusien. Sourire irrésistible flotte dans la
vitre orange ;
Sourire de Cocaïne, en Méditerranée. Silence blanc
argent, sous une forme spiralée. Les flûtes
du Ramadan
d’une grotte argent liquide. Éclaboussements
lunaires.
Cris d’Amour fond de vagues :
— Séances d’ac-
couplements —. 1000 frissons sonores — n’importe
quelle voix —. Un Parchemin trouvé sur des
pistes de
Calcaire. Villes Atolls Corails (pour
Hassan-I-Sabbah).
Arc-en-Ciel de Lumière, décollant de Saturne.
Le Corps/Sphynx de Gizeh. Hiéroglyphes
Vivants
Scintillent à la Lumière. Revoir certains amis leur souvenir
s’estompant, suce un refrain de TOI. Lady
L
maintenant son Corps explose Totem. La savane africaine
vue/flash d’un plan d’avion. Au fond de ses entrailles,
aspire et lèche la crainte de l’aiguille être
propre.
L’Ange Diaphane étincelle dans l’éclat
argenté du
temps gelé-à-rebours.
Plaisirs neiges de glace. Langues
ventouses aztèques. Femme/Lotus/Éclairs/Son Corps
Chaud Goulinant. (Frictionne un sexe/orgasme).
Sofas
and Paradise.
Main habile expérimentée. Ondes
télépathiques brûlant son entre-jambes.
Étoile verte à
minuit —— lointaine et scintillante. Lente
Consumation
dans la Chambre Rose du Soir. Soleil flou
flottant,
le Roi Solaire est NU.
J’ai hurlé en traversant le Feu. Je me suis déchaîné,
invoquant le Silence de toutes mes forces vives.
Le
prêtre blanc s’est dévêtu, et une colère lointaine
luisait
dans mes yeux bleus.
Seul contre les autres qui n’étaient
que fantômes.
Seul contre les principes d’un désordre
millénaire.
Seul contre la pourriture, contagieuse
en moi. Haine,
guerre, éclairs, tonnerre —— tout cela pour
la Paix.
Gengis Khan et Louis II... Gustave Moreau... un flash
de cocaïne fourmille comme 1000 pépites,
1000 et 1
nuits de velours satiné. J’ai étreint les
souvenirs de la
foudre dans une cachotterie grêle sertie d’une
aube
mauve. Des gerbes d’écume de rage traçaient
une
hyperbole dans le ciel d’or velouté. La mémoire
du monde
semblait imprégner l’air comme une goutte de
rosée.
Rien qu’un point lumineux et qui s’incrustait là, tel
qu’une pyramide, hautaine et méprisante, dominant
la
nature et le monde vil des choses. L’ordre
rentrait
dans le chaos, tandis qu’au loin déjà on
percevait le
bruit, la très lente explosion, d’un feu d’artifices,
roi.
Je dépose une ombre blanche sur la devanture lasse
des volets corporels. L’engourdissement
facile attire
le sommeil flou, comme un nuage de brouillard
lové
de transparence. La pensée sécrétielle se faufile avec
aisance entre les arbres froids d’une latitude
au Nord.
À l’Ouest le typhon court comme une
dague infinie
à la poursuite des nues. L’âme brille de 1000 facettes,
protégée de la foudre par un écrin d’aimant.
Le sexe
de diamant transfigure ma passion. L’olifant
pourpre
d’os hurle au ciel bleu et vide, strié d’azur
céleste. Une
bague au doigt passée, et je marche dans la
nuit, vers
l’aurore aux doigts gourds, teintée d’iridescences. Le
néant sapientiel flamboie comme une horloge.
Les
heures du temps sonore glissent dans l’ego
limpide. Le
corps de la naissance enfle et se rétracte,
guidé par le
rythme seul des unissons fragiles. Sur les
tables d’émeraude,
le cœur du corps se fige. Le héros qui
se fixe
porte la couronne de sang du GRAAL victorieux.
Les
larmes de la pluie ont mouillé le mercure,
détendant
les messes pâles et blafardes. Une symphonie
grêle,
détournée des mirages par le Vide Absolu.
“Dans le VIDE du TAO
Pratique le NON-AGIR”.
Si vive que soit l’aperception du monde et le tourbillon
du doute, l’état d’apesanteur précède la
mise à nu
du nerf vif de l’âme, l’état de grâce mystique
qui nous
archangélise, le vol plané des hauteurs vers les
Grands
Continents.
L’étreinte est une union, comme la femme fatale qui
dérobe son masque, la captive du feu, idylle
solaire si
loin du regard transparent.
Je bois dans ta blancheur les gouttes de ma vie.
Si ton ombre est caresse, ton nom est une
pétale.
Tu m’appelles en moi, et moi je suis ton onde.
Fumant un long cigare je fais reluire mes bottes pour
quand l’Azur se
lèvera. Des océans de lait surplombent
notre appel. Thé brûlant à la Menthe/Les Filles-du-
Calvaire. La pluie parcourt mon dos en de longs frissons
fauves. Le rire palpable de l’aube éveille
les magiciens.
Seul dans le cirque mort où je te sens venir —
portée par l’Écume
Blanche, toi au corps de rosée qui
émerveille mes sens. Bagdad ou Samarkande, par des
tapis volants ou des chevaux ailés aux ailes
de velours,
couleurs de solitude et de tristesse lointaine...
Mais
ton regard dure des siècles, un temps d’or
et d’argent
(des Émeraudes Immobiles). Fille douce
de mon
corps. Secret d’Anatomie.
Serpents d’or/de crystal.
Des gnomes invisibles riront de nos ébats.
Que la grâce de ton âme pare mon cœur de sa pureté.
PARIS / 21 AOÛT 1974
Illustration de John TENNYELL