IL ÉTAIT UNE FOIS
DANS LE SUD-OUEST
La montagne a déchiré le ciel
Le soleil l’éclaire toujours
Il n’y a pas de bout au bord du monde
Les pieds dans l’eau
La batée remuée
L’Or dans le Salat
La Goutte solaire
Chaque étoile l’œil
Qui se couche en terre
Et s’éveille au ciel
Creuser un trou
Crotter dedans
La merde fume
L’Herbe à ma bouche
Le tonnerre dans son ventre
Amalthée détient Zeus
Inutile de colorier le Ciel
La lumière n’a pas de couleur
Politesse du miroir
Son double jeu
Face cachée du monde
La pioche glisse aux pieds
Les mouches de la sueur
La hache se coince dans le tronc
En marche sur le Ciel
La Terre au-dessus de l’Autre
Les Fleurs penchées vers le Même
L’abîme est le ressort
La musique la main
Pourrais-je sortir de l’eau bouillante
Grand Midi à la mi-nuit
L’issue masque d’amour
Avec pour centre de clarté
La clairière lumineuse
Et l’obscure forêt autour
De celle enfantant les monstres
Des deux bouts jamais joints
Une corde pendue
L’arbre est en fleur
Rue de la Vieille Lanterne
L’Amour Démesure
De mon cœur éclaté
Au blues de la dérive
Le miroir de l’absence
Le décor de verdure
J’ai pourtant tendu les mains
La colline se déplace
L’intrus déchire sa tête
L’errant déchu échec du Mat
L’Étoile n’est pas tombée
SHE celle qui n’existe pas
Bègue gaucher du langage
Poète gaucher de l’écriture
Mots clous de mon cercueil
Matière première
Ciel et Terre
Roue brisée
Où poser crâne
La nuit écartelée
La lune glisse et tombe
L’homme a perdu pied
L’envers du décor
L’endroit du réel
De la Voie le Voyage
Solitude d’un poète de Fond