JEAN-PIERRE ESPIL
CHIENS CRAMÉS D’ÉTERNEL
Ragé. Le monstre tue la gueuse de l’extraordinaire sens de l’outre.
Manipulé il a, une hache en creux, en termes vertigineux de semonces multiples.
Cardinaux, ailes broyées par les destins plongés, on adhère à ces os que la peau n’aime rendre.
Selon les rigueurs, la salve sauve le majeur, Lui décliné en unité goulue.
Y a-t-il de la mort dans les déferlements d’êtres ?
Si malade, si crevé par l’Ondre (l’eau dans l’aine aux sacrifiés d’écrit), si vendu comme mort aux derniers groins pétris.
Et la lune, salpêtre, explosive lointaine, remue remugles et tournoiements, et nous centre sur l’haine en effluves de sang.
D’autres registres de sons, soumis aux bords de mort, nous expulsent des peaux comme chiendents et cloques.
Loups-lignés maintenus à distance d’être, il y a cette nuit un déferlement d’uts.
Nuit, gras du lard, de la saignerie opposée à trois éternités. Le monde enflamme la lourde porte ambrée, et ce nul d’images agacé par le four qui hurle. Source obscure dans le gras du lard. D’Angoisse, noble oripeau de cet être bandé de nerfs, l’énorme surgelé du monde au castré d’origine.
Trois mondes manipulent les brûlés.
Trois mondes, quatre foyers de fer, quand grasse la foule hurle tendue aux orifices.
Sortir du monstre. L’envoyer paître chez son cousin Chiendent des hautes lunes.
Que cette lutte obscure, épuisante, mange sa chair en creux, à en crever.
Le doux n’est plus, bandé pour toujours aux organes des crocs. Il est chien velu, venu des Quatre Âges mentaux reculés depuis Meurtre, de cette Terre à percer, de ce Dard lancinant percuté de l’Afflux.
Putain d’enflure de soi-disant Vie, giclée autonommée, putain d’enculé de merdier de pourrissoir, longue ta langue aux lécheries des nerfs.
Parlé, giclé, enduit de doubles carapaces, dans chien brûlé, lenté, martelé chien brûlé, élongué hordes à chiens, percés, crevés, lents chiens de mémoire d’Angoisse.
Comme steack emplumé notre texte remue, dans les tripes du sage, que ravage la zone arquée du pierrot (grosse pierre qu’occupe le martelage).
Notre ciel mesure l’onde bifide captée par les croupeteux torrents de charge.
Un sein, encore inassouvi, largue la hache qui l’emmure, la saignerie sauvage entretenue des rêves, crispé, car seul sein voit le jour, bombe lucrée du devenir d’êtres.
Hanged, perdu sous eau qui perdure, ce signe-chacal atrophie la dérive. Tentation plane de la monte du roc que décime le roc.
Morgue et simulacre, sous-tendu dans le corps outré, tel racolage en le futur des terres, soubassements martelés de neige, au curare, nerfs rompus, raclés, lumineux, haussés vers les trombes canines, les sens imbus de la nuit qui perdure, lente carapace des vomissements d’être.
Chien, accourt, quatre-dents, un des cramés de la zone tangible, du désordre des terres manipulées, gaspe à hauteur de poudroiement, zone lumineuse des castrés d’origine, hume la nuit comme la langue obscène, écorché en sa puissance d’éclair, terre neuve brûlée, chien de l’humus du dedans, que racle la fondation d’être.
Une thèse nocturne attribue un double sens de frappe : durée bifide de la mer, glottage secret et manipulations d’âmes. L’éternité creusée élongue sa tombe, son trou percé aqueux et noir, livide dans le ton du squelette intime que la nuit a mâché.
Animaux d’oubli fourrent leurs sucs en contrebas du temps, épiques, magiques, dards et crocs au guet de lacération, secs, coriaces, pendus aux sirènes de leurs trompes, mi-chiens, mi-gnomes, qui patientent dans le noir des terreurs de l’être suspecté.
Tel hurlement malin atomise leur crise, un double sens d’iguane au sacrifice terrier.