Jacques
GUÉHO
MAXIMAL
J’écris
avec mon sperme
sang mort de mes
jouissances avortées
des calligraphies hiéroglyphiques
de mes visions cosmiques
Je renaîtrai des
cendres des foyers de joie
par la maîtrise du feu
enseignements alchimiques
de mes nuits/éléments
transmutations essentielles
Vulcain forgeant
les armes de demain
en les souterrains/pensées
de mes rêves chamaniques
Vous ne pouvez plus
me tuer
Je suis déjà mort
me crucifier
je n’ai plus de corps
m’emprisonner
je suis espace
me récupérer
je suis l’instant
n’en déplaise
aux jeteurs de sort
aux faux prophètes
de ces temps noirs
Les jours sont clairs
la nuit.
Je vois la transparence
de ton visage
l’intensité de ton regard
renversé
pur
impur
Qu’importe
Nous sommes éternité
Je puis te confier un secret
en langage codé
délie et relie sans cesse
le son de l’image, là
se trouve le passage...
Les
Ternes, Creuse
21/08/77
Collage : Jacques DONGUY