Francis GUIBERT

 

fondre partout sans plus de saison ni religion, ni pour ni contre rien, les cœurs s’embrasent le soir, et puis s’endorment, et ne se réveillent qu’au pays de nulle part

 

★★★

 

se raccourcir concrètement en balle élastique

 

★★★

 

désertion, nous n’avons rien à montrer dans leur film, et même, il n’y a pas de film à eux

 

★★★

 

nous ne vivons que par le bon vouloir des noces chymiques, écartant les tentures, allant par les couloirs du château invisible, détournant les regards là où on n’est plus

 

★★★

 

avancer sans pieds sans chemin, la vie n’est qu’un risque gratuit, une spirale où l’on se perd de vue pour se retrouver comme on était avant la vie, droit devant la grande mémoire

 

★★★

 

siège de la mémoire, siège périlleux du grand défi, l’âge d’or éclabousse le sang des jours somnambules, désinvolte avec tout pour que les sauterelles deviennent amandes douces

 

★★★

 

il faut être deux, main dans la main, et aller comme si l’on était seul,

il faut être seul pour être deux, main dans la main

 

★★★

 

le choc des mondes n’aura pas lieu, nous allons nous dissoudre en merveille

 

★★★

 

nous ne sommes pas, l’univers nous transforme

 

★★★

 

mourir terrassé par la beauté et se relever sans histoire

 

★★★

 

transgresseurs d’illusions, quand il n’y a plus rien à transgresser c’est que vous vous êtes endormis dans le rêve !

 

★★★

 

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