Marc QUESTIN

 

LES FLAMMES SISMIQUES (Pour Dan Giraud)

 

 

L’ignorante mort de soi canalise les églises. La pluie griffe les chapelles. Le verre de thé du chapelier sur ces coraux en l’or lévite. Que dire des dieux qui sèment la proue ? Le fluide parcourt les herbes divines... Les dieux nus dans la plaine, Centaures nés du bivouac ; Le caribou des états d’être signe l’aventure des dominantes. C’est dire le fer qui crée au feu. Les rizières d’Indochine vacillaient sous nos plaines. Baroudeurs du spectacle. Prouesse des sens à la minuit. Les Vierges du soir ne pardonnent plus. Punks d’Albanie dans les rizières. Les montagnes dominées par le sang d’hermétisme. Villégiature du nord des pôles. Caravane de chameaux. sur le sable égarées. Images natales venues de Mars. La pluie tombe sur tes yeux. Les mots se sèment à la distance. Des paroles de désert nimbent les cieux de détresse. Désespoir fatidique. Où la raison domine la mort. Mais quelle mort nous dirige ? Qui domine ici-même ? Bunkers étranges de porcelaine, ville des sens alourdie par les cieux digérée, repos des siècles, des étendards, du dernier des pirates, des mers terribles vacillent en moi. Quand le fluide s’égarait : la rougeur du spectacle. Les spectateurs s’y égarèrent. Franc-maçonnerie des états d’être. Mais le souffle y carbure. Caméléons venus de loin. Les flammes étranges du Lémurien. Sauriens du souffle. La patience déchirée sous des tonnes d’amulettes. Dans les soirs africains... La voix coule dans son corps. Suspension lévitante. L’implosion des défunts. Dans le cimetière des otaries. Drapeau noir des Pirates. Du brasillement télépathique. Fluide fulgurant des origines. Mairie des sens. Poésie noire. Poésie des mirages, des illusions à bon marché. Douleur sismique. Cruelle douleur des états d’être. Le souv’nir de Cocteau. Le jeu des mimes sous un miroir. Chien fidèle dans les prés. Sourire du chien dans une aube triste... Par ces mots harcelé (par ce souffle légitime) ; Le vide creuse la souffrance. Nimbe les dorures du roi des siècles. Dans la gare d’apparence. Pour une dernière cérémonie. Vérouchka m’attendait. Ses yeux brillent au lointain. Cœur solitaire à la dérive. Le rite magique des hussards noirs. Je me laisse dériver. Je ne cherche plus à m’infiltrer. Raison des sens monotonique. Plus rien à perdre donc à gagner ! Une morale de syllabes. Cicéron sous la pluie. Législateur des flammes votives. Buste ironique (statues en plâtre). L’orchidée du manoir. Les villes baroques d’une fleur des songes. Plus rien à faire. Les dieux sont morts. Les dieux pillent la séance. Nue de jadis, tu m’apparais. Les nuages du vide caressent le songe.

 

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