Jean
CARTERET
—
L’HOMME, LE MÂLE — LA FEMME, LA FEMELLE —
L’homme,
le mâle, est domaine, lieu et éternel présent de l’histoire qui se déroule
toujours et partout en situation d’essence d’abord, puis d’existence ensuite,
ce qui fait que l’histoire, qui est d’abord métaphysique dans sa nature et
dans sa surnature, devient physique, mais situation qui est finalement — on
n’y peut rien — ignorée ou méconnue — donc refusée. Mais l’homme, le mâle,
est le domaine où il participe — même éventuellement à son insu — à la situation
de l’histoire d’abord métaphysique puis physique — essence qui passe à l’existence
éventuellement par les divers (et non les variés) historiens qui
passent de la parole de l’histoire à l’écriture de l’histoire — textes écrits,
rédigés, publiés dans divers livres. Cette existence de l’histoire devenue
physique — réalité et manifestation — peut devenir nouvellement métaphysique
et nouvelle essence. Mais, par tout ceci, l’homme, le mâle, peut devenir et
même être bourreau par l’histoire dont les femelles deviennent et sont — éventuellement
— des victimes, soit encore disponibles, soit déjà indisponibles, c’est-à-dire
aliénées donc aliénantes.
La femme, la femelle, est le domaine,
lieu éternel et présent de la Non-histoire qui est
— par principe et non par Verbe seulement — métaphysique et essence de l’histoire
même. Si bien que la femme, la femelle, peut devenir et être bourreau par
la Non-histoire qui — d’essence d’abord — peut devenir et être
existence.
Existence non seulement parlée, mais
écrite par certaines femelles, donc au degré de bourreau de la Non-histoire — dont les mâles sont éventuellement des victimes
possibles — soit encore à l’état disponible, soit déjà en état d’indisponibilité,
où le mâle devient et est même aliéné, et donc aliénant — aussi.
L’histoire peut être ou devenir seulement
domaine du temps qualitatif et de son espace quantitatif, comme elle peut
être ou devenir seulement domaine du temps quantitatif et de l’espace qualitatif
— comme sont les femmes, les femelles, et dont elles témoignent par la mode
qui les vêt, les habille, ou les costume, par l’ordonnance qualitative des
variés espaces qualitatifs, cloisonnés et cloisonnants
selon une certaine ordonnance hiérarchisée du corps physique et des pièces
de vêtement qui couvrent le corps par nature et en surnature. Mais l’histoire
est toujours temporelle — qualitative ou quantitative — mais jamais intemporelle,
comme l’est, par principe et non pas seulement par Verbe, la Non-histoire. Mais lorsque la femelle dans la femme passe
de l’être virtuel qu’elle est à sa naissance, à l’être potentiel puis à l’être
réel — conquis par sa conscience ultime, forgée peu
à peu, capable des vertus qui dépassent les différences radicales entre les
mâles et les femelles : à ce degré où la femme passe de la situation de quelqu’un
à la situation de quelque chose, où elle est enfin personne — comme l’homme
— alors seulement règne l’égalité entre l’homme et la femme, mais pas l’identité.
Mais l’homme mettra toujours l’accent
sur le temps dans le rapport temps-espace, alors
que la femme — même au degré de la personne — met toujours et partout l’accent
sur l’espace, dans le rapport temps-espace.
Mais à ce degré ultime, la femme — non
histoire par principe originel — accède aux vertus variées de l’histoire,
alors que l’homme — dans ce degré ultime de personne — est le domaine originel,
par principe, de l’histoire, mais enfin aussi accès aux vertus variées de
la Non histoire, vertus conquises par l’excellence de la conscience de l’homme
devenu “personne” — c’est-à-dire présence de l’absence, mais où l’homme —
devenu capable de la Non-histoire — peut à son tour devenir le bourreau par cette
non-histoire conquise, mais non donnée — comme l’est
celle de la femme, qui peut alors éventuellement devenir victime disponible
ou indisponible à ce bourreau.