José
GALDO
DAMNATION
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DE L’ÉTERNITÉ
Sous
plusieurs épaisseurs de comas...
Au désert du huit de pendre lance en ciel
au sceau où s’ange gang
les trous des souffles à gonfler le fer
dont l’autre hache le brûle-sang du mime au vide
où les volutes montées plaies de mains à pétrir terre au feu tellurisent
l’âme nouée. Éclairs et foudre moissonnent et battage traînant la terre au
ciel...
Des racines carbonisées sous la cendre volcanisant les hauteurs
roulent des feux qui mer de sang au fantôme et navire et voilures à glapir
de boucherie en carnage d’étoile ardente de chute et abattue comme torche
les eaux et sources à croix la torsion des corps emportés. La guerre d’astres
plosent les lumières aux clartés tournées comme
dans une nuit gorgée d’une lacérance d’obscur et
de plein ciel convulsé qui crache et roue l’arche
noire du glaviot d’emblème. Délabre d’ordures son croupir de trouures
viandeuses des couronnes tombées du ciel sur la terre à béance clanche au couve crame qui encendre
l’espace et affaisse la lumière à l’englauquement
des nuées répandant sa curée par coraux de dards en vagues bruissantes des
scorpions montés du vide mirageant le monde aux
roulis des laves et des flammes d’une catalepsie hallucinatoire. Goulée brûlante
seringuée des cames de curare en thorax surdosé
des néances fournaise l’air au gouffre des tourmentes...
Chevauchée de guerre en tête-cherche
d’une chevelure de fer sous la carapacité vampire
de chair croupie et bruissée aux ailes opaques comme chars à chevaux d’acier
surgit de l’abîme. Aux quatre cris de l’autel la carcéralité
des anges tueurs traînant des myriades grises de glaucité zombique
cuirassée du feu et de faces soufrées comme crinières flottantes de venins
et baves alguées aux surgies roides de l’encadavrement d’haches et de glaives. Et c’est dans cet écartèlement
de mort en crevasse que se dressent les résistances absolues, les pierres
levées, les totems noirs, les masques de cristal, les enceintes de volonté
sourde, les remontées de cœur et la brasillance
de corps lévité dans la pourpre. Dernières légions immobiles des enfers ayant
pour eux le bois, la pierre, l’airain, l’argent et l’or pour en garder la
lumière noire et blanche du battement cratérique
dans la carne tétanisée soulevant ses anges exterminateurs. De la nuée drapante un descendu arc terre son visage d’astre cuit sur
des colonnes de décharnement dont les mains tiennent la plaque bâillante entre
eau et sable où ricane la foudre pour passer au noir le retournement du sablier
des siècles des siècles et enneigement de poudre d’os, débris de prothèses
et trou vengeur des larbins possédés et avaleurs du néant aux lèvres noires
grimaçant cette prise de came du vide de jour et de nuit qui est le sommeil
et l’hypnose des langues de l’écoulement du sang du crâne...
Par la boîte d’os soulevée des nerfs du nœud brûlé aux clapots
d’une cagne d’embraise...
Barbot de soufflure thoracique sifflant l’emplein
du décage de carde aux lattes de muscles à suspendre
la ligation, le crampage
à moelle glairée, le gel blanc d’une cassure d’espace de crois croassée, le
bris écroueur des glaciers comme molaire rouante
qui décrante le bulbe et diadémise
la clouure dans l’orbe qui dégorge l’encre de plaie.
Ce battage affaissé en lui-même étincelé de myriades ricochantes
carbone l’ombre à la coulée des confins et déflagrent en légions atroces de
nuit à nuit au crassier et archange du divorce qui s’entorche
et flamme de ne plus s’éteindre de l’état de grâce d’être la cogne craquelante d’une chair protagonique
des silences...
L’eau épaisse au don arpente et gencive l’autel d’adore socle
au parvis foulé des sacs en deux arbres et deux torches dévorateurs et tueurs
à caver le ciel pour écumer les eaux au sang de frapper la terre plaie dans
la taie secouée des bêtes du foutre et pyramides ses cadavres des fagots se
crabant les uns les autres aux tenailles et tourmentes. Par
l’ordonation possédante éclose des nuées qui tremble la terre-bide écroulant des
pierres aux représailles otagées de l’adoration.
Le passe-passe du jugement des morts où l’arche tempe le ciel ouvert aux éclats
de tonnerre de terre strient la béance d’édente du trouement
suppliciateur. Dans l’immense couronne vulvaire
comme un soleil d’enveloppement l’astre coagulé aux douze étoilements de la
tête enfante la carne pour la dévoration du monstre qui mange rapte
au plus profond épaissi de plusieurs nuits putréfiées. De ce soulèvement la
crépitation d’enclenche guerre des arches et des chars, des batailles d’anges
et d’hommes dans les brasiers de l’enfer par la langue de satan
qui secoue les auréolements clapoteurs
et glapisseurs d’étoiles. Satan de l’accuse jour nuit dans sa langue claque
faisant craintes d’affres à jouissez-vous des cieux pour qui crame terre et
cuit l’eau des mers du rebours à l’enfer mutant et la porteuse en rapacité
ailante qui crache les rats d’arche jusqu’au sable de la mer. Au monstre accouché
des eaux épaisses comme aux diams crêtant la déhanche fauvée
d’hurle de plusieurs têtes tiarées où des guerres
saintes profèrent l’adore du blessé à mort dans l’arrogance tabernaclée
du vaincre à la captation des plaies. C’est la lacération dans le vol blessé
des bêtes qui crantent la remontée des terres exerçant l’autorité de décharger
le feu du ciel pour séduire l’épée vivante d’anime pleurs de sang marquant
mains et fronts des larmes d’or du nombre du nom six cent soixante sixième
resté pan des chairs. Grailles de l’observe tenues aux monts plaqués de foule
d’une pullulation lardée et harpée dans la boursouflure de la terre. De cette
souillure des eaux et des sources chappant sa vinasse
de coupes et nef à la bête buvant sa mort au crépuscule du monde où les décédés
doivent s’étreindre dans l’angle crevé des croix
de l’ombre. D’une nuée blanche la faulx et porteuse
vendange les grappes de lumières dans les cuves cavernées
pour en extraire les sangs jusqu’aux mors des chevaux qui l’étendent en miroir.
Dans les fléaux os et fer la colère de dieu en mer de verre mêlée du feu bouillonne
la bête et son image. Pris aux ceintures poitrinantes
qui augent aux fléaux déversant la réfraction dans
le sang noir des morts. Dans la rotation des feux une volée de flèches venimeuses
crevassent aux coassements des douleurs. Une grêle de blocs
ardents monstrent la cabration
des eaux et vin de sang qu’énivre et écarlate l’esprit
au désert des pierres qui menstruent la béance où
peuples et foules se mangent les chairs et la langue incendiaire vautre le
festin noir de la rage. Le paré d’or navigue vers ce lieu suçant la poussière
dans les pleurs passant la meule du troué aux chants des lumières de prophètes
et de saints égorgés sur la terre. Cavalant chevaux et chars de corps et d’âmes
aux repaires d’embrasements vomissant les blés, les huiles, les vins, la myrrhe,
le cinnamome, les marbres, les fers, l’airain, l’ivoire, l’écarlate, les soies,
la pourpre, diams argent et or ivre du milieu à rendre au double selon ses
œuvres par la veuve en reine rouge et gloire des oiseaux noirs qui vulsent la cité au deuil crimant
l’esprit qui est retour au lieu d’effondrement et glaucité de l’étendue du
désastre...
Dans la casse d’univers à singe terre d’elle roide sa guenon
même comme pleine croupie d’espace qui babouine collier de crânes en l’enfilement
où les cases grises à laque à glace brumise les
loques flottantes en clef clanche hochetante
dont la source est entre deux eaux...
Dans la grouille acquiésatrice de la
coulée de foule des trépides et lapides de siècles des siècles qui enrobe
et centre trône qui groupise sa rage en masse mouvée
d’aboiements comme un roulement des eaux dans la charpie du règne des noces
de l’enfer. Les ailes carbonisées de l’exterminateur et traversées d’une lance
vertébrale où s’empale un crâne remonté du confin
de la mort déchire l’espace de son vol lourd de toute la pesanteur du
monde. Dans l’enfoncement orbital la braise regardante du bardo comme d’un
ange suspendu dans les nervures spiralées de l’espace opacifié et osseux comme
une titubation d’ombre en son moule glué qui expire au cabrement agonique
de l’étau des râles glissant la roideur cadavérique au palot noir du néant.
Aux drapures de sang du bâillement des guerres dont le nom est
la crissure gonflée de la langue râpant les parois
du souffle et du vide aiguisé à paître fer de l’encuissé
des sarcles...
Des corbeaux caviardés de pestilence et pleins d’une grouillance visqueuse volent au centre du vide et se rassemblent
à la dévoration des chairs...
Sur la table du corps et dans la guerre des morts s’électrisent
des cadavres brancardés aux nuées par le sabre des confins du silence. La
bête se gorge au cœur du charnier des temps et s’enfonce à cette rassasiance
des oiseaux et remuements des mastications soufrées du vide où l’abîme remonte
la chaîne du néant dépochant le pris des rires. Capitages
d’âmes aux sciures de la bête ouverte du retour au règne de la passe laisse
le grenier des fosses gorgées de ses morts baisant la roideur du mauvais sommeil
où la douleur de l’un fait frémir l’autre dans les cendres. Gloussures
résurrectionnelles aux os rongés de la seconde agonie qui sermente
les tueurs aux quatre gogues et du ma des guerres myriadant
les armes comme assaut dans la dévoration brûlante. Baldaqué
de la face aux pesances de la même terreur qui les
rend en elle de son séjour puis passe glaviot au lac des flammes et osselets
noircis de la respiration du vertige. La première terre et le premier ciel
disparaissent au ciel et terre du sang d’être...
Ce qui tombe et table nique aux parures...
Là où le peuple habitant loge et leg
en lui, là où l’agonie s’essuie en deuil cri et douleur des premières choses
disparues qui describent le commencement et la fin
et l’altération du lac d’ardence. Le dernier ange
ouvre le triangle d’ombre de la passe en abrupt. L’emboîtement du vide et
du plein brûle dans le noir et le blanc du soleil. Dans la transparence jaspée
du cristal se dresse les douze portes du bâillement qui fondent la mesure
et la béance de l’abîme. Dans le rampement du verre pur qui gonfle se sertie
la jaspe, le saphir, la calcédoine, l’émeraude, le sardonyx, la sardoine,
la chrysolithe, le béryl, la topaze, la chrysoprase, l’hyacinthe, et l’améthyste
se doublant en huité d’arc en ciel en arc en terre
entorchés de la lumière déglutie des perditions et des errances
à la roue tournante de l’horreur. Le crâne de cristal encentre les deux eaux en l’arbre de vie et se retourne en
redéploiement de racines enfoncées à la nuit qui déflagre par les fronts ouverts
de l’encavernement des mutants aveugles.
José GALDO
POÉSIE PAROLE III / St Maur le 2.3.80
Photographie : Marie-Hélène DHÉNIN