Frédéric DEVELAY

 

ÉONGRAPHIE DES ÉCHIQUIERS OU

SOUS LA TOUR GÎT LE VOLCAN

 

 

Dans le précité du crible l’argent des larmes amères un / philtre les impressions cunéiformes. Nouvelles épreuves initiatiques, le corps de gloire en son matras approche l’éclipse de l’image double. L’effiloche attendue des temps parcheminés sacrifie les axiomes, ces cadavres soufrés au faîte d’indignes Babel, en d’hasardeuses tranchées. Seuils ensevelis d’Aubaine où tout acte pulsatoire est un pacte entre-tombe, l’acheminé bathyscaphe des côtoiements frontaux révélant ce cadastre parallèle aux fées des domiciles. En ce vide de l’entre-ciel les arabesques dédoublent le fantôme de la mémoire. La vie intérieure est une vie antérieure où la naissance, cette sortie d’outre-tombe s’est signée perte de connaissance devant d’inconciliables conciliabules. Dans l’ouverture instantanée de l’œil polaroïd le manque, cette pesée d’ombre où coule la soif en vase clos hermétiquement enivrante, inverse les crues au long du parcours (côté jardin) d’uni-vers-labyrinthe. À perce-vue qui perd pied tue la perpétuance du fard démasque le mage mort fée sur le pacte des pages en ziggurats effilochées.

 

Creuser l’ensablement topique en la déviance des herses

frôle l’inlassable enlaçant. Apocalypses topologiques

d’alliances vertigineuses. Allotropie d’autonomies

mentales voilées. Co-dé-voyance.

 

Sous la croûte étoilée terre de ciel, un signe est décoché dans le livre des mages. Les hiéroglyphes de pierre des labels épuisés :

 

tu es ton seul Golem tues seul ton propre lemme,

l’arc en cendre de l’archange est une clé des champs

l’or aime émerger.

 

L’ésotérisme des traces obliques karma des vies imaginaires. Les alphabets du dôme azur, la muse voilée des démesures signes et se signent.

 

LE MIROITEMENT DES ANGLES/MORTS.

 

La montagne noire des agonies, la mire des jeux. L’élan d’abîme, l’heure rouge des homonymes, la visée des lignes de mort dans le croisé des mots de la main : rosé colchide des Philosophes. Sur la toison des anagrammes le défilement des paysages de japse vertical est l’accéléré maître-âge de cornudine dans le dégradé des dix mille apogées.

 

La connaissance ensevelie naît reconnaissance. C’est déjà le signe d’un glissement par-delà les tumultes, par-delà ces étendues où voile le vide et son cortège absence. Écoulement dont on ne se délivre qu’en garrottant l’action centrifuge du philtre, la tentation de l’inconnaissance au seuil. Le voyageur ce revenant secrète la liqueur dissolvant les masques, cultive la saveur, cet élixir de la détermination en un dépassement du vide, comme une distillation inachevée, toujours à refondre dans les cornues du désir. Visée kaléidoscopique dans le paysage des eaux ardentes, l’exorcisme des hypnoses, ces sortilèges de nos magies stigmatisantes.

 

L’apprentissage de la distance séparant l’effacement progressif des métamorphoses palingénétiques, du saccage de l’être en d’indésirables glaciations. L’esquive de la stimulation des morts dans l’hasardé des tentations du retour aux sources. Retournement des sources dans la trajectoire des stimulations, d’osées posologies vers d’autres dosées démesures.

 

AUTRE ASPHYXIE CUTANÉE D’EFFAROUCHÉES ATTITUDES :

ne pas se rendre à l’écoute, ce désert de déperdition

incantatoire, mais

PONCTIONNER LA PIERRE ENCÉPHALE, là où sue l’élixir ombilical.

 

Devant l’évidente renaissance des clartés absurdes, l’égrégore de l’écrire opère la remise en Je des abysses dans le décalage de l’essence-ciel. Sens du septième non-recours dans le non-sens du sans-recours, comme une séance nécromancienne dans l’œuf des nimbes. Les glyphes du zéro, le candélabre mystagogique, la remontée des pillages à rebrousse-poids des contes à rebours, l’onyx des correspondances dans le pliage de l’eau séminale :

noces omphaliques, cette présence osirisienne sur l’aérolithe veiné du ciel, à l’Un qui fixe les teintures et clarifie les os.

 

L’arcade des poussières cardinales en cette voûte orientatoire étoile la courbe des pensées, accentue ladite solution. L’inter-espace des stalaxies est ce passage du souffle sombre, haleine des os, où les arcanes ajustent le miroitement analogique.

Au midi rouge néchromatique la première tombe n’est déjà plus cet espace de rassemblement (cette espèce de ressemblement) mais le jardin des plans lunaires, des spasmes de toute envolée où la Minerve des Minuits dépolarise les agonies du noir engendrement.

Hermaphrodite pré-adamique, apothicaire des enfers bleus à mi-chemin des passerelles, l’hôte des affres est cet Autre incessant qu’avançant dans le vide tu sais venir vers toi.

L’imposture des mois n’est plus à dénombrer et vient la fin des projections.

 

Il faut viser le corps des nerfs, cette nébuleuse où toute incarnation se solde par l’apparente distance des sudations. Au pays des désincarnés déjouer les revers chthoniens, focaliser à l’infini le halo des mémoires spectrales suintant de la profondeur des chants où le mystère est la lumière décomposant l’ombre de l’ombre en l’essentiel dédoublement.

 

L’instant de mort est cette vie où dépasser la reconnaissance, ce jeu de failles de l’entre-Je où dans l’éclair d’un tremblement toute tension précède le MAT.

 

 

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