MARC QUESTIN
ARMAGEDDON
Per Lorenza
« Un signe, tels nous sommes, et de sens nul,
Morts à toute souffrance, et nous avons presque
Perdu notre langage en pays étranger. »
(Hölderlin)
« Ce Dieu qui sous ses nuées nous anime est fou. Je
le sais, je le suis. »
(Georges Bataille)
« Les craquements du monde sont inaudibles si vous ne
traversez pas le réel éveillés. »
(Claude P. Washburn)
Il s’agit simplement de penser la pensée.
La pensée est peuplée usuellement de cadavres tels que Dieu ou l’amour, l’âge
toxique ou l’argent... Poésie n’est qu’un mot. C’est vraiment un mot mort.
Il s’agit de la vie, du pouvoir de la vie. J’ai recours pour cela à certaines
existences : la musique et le zen, le désir et l’acide. D’autres que moi sentirent
l’appel vers ce non-lieu des différences. Qu’est-ce que le Réel ? Je vois
le monde avec mes sens, de tout mon corps libidinal. On voudrait m’imposer
une unique sensation. L’au-delà à mon sens est ici-maintenant.
L’imaginaire est décisif mais il se fond dans le Réel. La poésie est une chose
morte et le hasard une invention. Chaque tentative chargée de sens est une
marche vers le dedans. L’intérieur est ce vide où l’esprit nous appelle. Il
ne reste alors plus que le calme et la danse. Et qui crée la pensée ? C’est
encore la pensée. C’est-à-dire silencieuse, indicible, invisible. Puis la
pensée reprend très vite, presque aussitôt, son droit d’aînesse. La situation
accélérée de ce qui vit et vibre en toi. Cela aussi est une danse. Tu dois
aimer ta propre danse. Penser le sens de la pensée. Jouer sur les mots, suivre
à la trace, comme des cailloux sur le chemin de la très digne inconnaissance.
Une noble attitude est changer la conscience. Changer le sens des perceptions,
intensifier ses sensations. Chaque humain éveillé peut changer le social.
C’est la loi d’entropie de la cause à effet qui permet d’effacer 2000 ans
de mensonge. Là où le change donne une chance à l’être humain organisé, ordre
cosmique initiatique aux mutations du Millénaire.
From Lily de Vénus la Tokyo number one
corps debout destruction achevant ses paroles
les os seuls sont le sel de fortuites apparences
le jardin des fleurs sèches décapées au
laser
femmes et panthères comme des avions dans un
ciel nu strié d’éclairs
la Princesse au combat s’agenouille oubliée
hors du temps elle se dresse et conquiert
notre Europe
le pouvoir est au bout des fusils de la
nuit
dans le noir absolu entre mer et soleil
dans la nuit je m’endors et je pense à tes
fleurs
âme japonaise de Lady Wood
de l’Iguane Rouge
au corps de houx
des étoiles scintillaient son corps muet
de lumière
je plongeais en arrière et j’étais ton
amant
le corps vit la conscience de matière éternelle
des photos de seringues (aviateurs et comètes)
c’est ainsi que le corps effraya les vivants
Spinoza à Hambourg et Rembrandt à Genève
hell’s angels de
corail dans les rues de Berlin
le corps blanc dans un FILM est assis synthétique
la mort de Kant à Liverpool entre ses bières
au froid cruel !
je suis là où je vais
je connais la vision.
Décor planté : chambre des anges
des chérubins fêtaient le ciel
chaque mot « pensé » était conscient
la douleur exerçait un empire provisoire
combiner les figures est le thème essentiel
situation mystérieuse oh combien pénétrante
regard de verre en transparence
jardin bleuté d’Alexandrie
les émotions fossilisaient cet archaïsme
de pacotille
les mannequins au corps blafard scrutaient
le ciel (penseurs obliques)
la stratégie obligatoire rigoureusement
identifiée
des machines-corps
au fonctionnement hyperbolique et musicien
des cumulus de porcelaine striaient le vide
en lumière bleue
striaient le vide en lumière blanche
chaque impression restait assise et je fumais
une cigarette
le détachement est la réponse
quelques secondes à déchirer donnaient la clef
sanctificielle
les mutations siégeaient au cœur de la station
atemporelle
les mutations longeaient le corps le traduisant
en une essence
les mutations sont les aspects du quotidien
exorcisé
les envoûtements brisent le miroir au fil
des fluides répétitifs
ce qui forme une action autonome et directe
les photos allumées au rebord des consciences
telles une machine entièrement vide en pure fiction centrifugeuse
le chaud et froid des apparences
le désir bleu de sexe interne...
Un corps se dresse face à la nuit
les arbres meurent puis s’illuminent
les chasseurs arrivèrent par légions et
par vaux
les corbeaux sont alliés aux Vikings de
l’esprit
les rats quittent le navire
le chaos vitupère
les rats fouillent les abris de l’empire
atomique
les rats vivent en Norvège
le réel est ailleurs
des incendies grillent un palace
les rivages blancs d’un opéra
les Étrangleurs frètent ce Drakkar
les vagues refluent vers Agharta
le rock’n’roll inspire nos sens et les
nymphettes
jouisseuses patientes.
Larves brillent sous le vent et le froid
zinsidieux
des sensations furent infligées au gré du
sens et des étoiles
ombre des sens comme un pousse-pousse dans
les rues d’Chine Chinese
antique
des zombies facétieux accentuaient leur
destin
un téléphone au corail noir dans la praxis
universelle
satellite isolé dans une heure délicate
le cheminement déterminait la différence
paradisiaque
la construction élaborée des eaux-rivières aux goujons d’or
le feu sexuel du labyrinthe et des novas
punky binaires
bibliothèque audiovisuelle d’un an 3000 très en chaleur
les av’nues dispersaient
la nuit bleue policière
téléscripteurs à l’agonie dans un pays de morts-vivants
luxe de lune gagnant les os comme le poker
des macumbas
le paradis déstructurait le jeu sexuel
et donjuanesque
les hommes fuient dans la peur de savoir
le désir
les chemins flous d’œuvres antiques aux
statues fixes et immobiles
un ange baise la conscience aux ultimes
derniers mots
les mots infimes d’une histoire zen perpétuellement
recommencée
en silence invoquer le détruire et le dire
les ravins du silence en la gorge éternelle
le jaillissement-constellation
entre les seins de tes secrets !
chérubins-porcelaine aux missiles atomiques
cinquième reich du führer
aux colliers de topaze
« la gorge déployée le sexe déchiffré » (Lucien Frankœur)
« Le dire de la pensée est un taire explicite » (Heidegger)
le sperme au fond des images glauques
une histoire zen occidentale.
Dans un bünker
cheveux en brosse
une balle bien glacée et des yeux de miroir
les doigts croisés
nord des effets
les balles sifflaient à la hauteur sous
le regard des lacs auburn
la cantatrice
elle s’assassine
refait sa vie dans les usines
en un sursaut désemparé
les murs blancs explosèrent et l’ange bleu
un sourire
(évadé de justice
et repris en prison)
des frissons de sueur froide en retrait
des usines
les galaxies d’un manque odieux
hors de la nuit rumeur toxique.
L’être en noir illumine
le sentier fossilise
devant les rives un homme en noir buvait du
thé lucydogène
centre-effacement n’est qu’un début
un diamant blanc à transgresser
lame de rasoir à fleur de peau au large des
îles de cocaïne
les villes figées caressent la nuit
les fleurs hantaient le sacrifice
la chemise bleue des sensations sur une
plage répétitive
la parole nue astre binaire comme de la
peau réalisée
l’observation Joe Jackson
sur un scooter presque immobile
rythmer la nuit moléculaire face au regard sans
métaphore
saints de lumière (os dans le sang)
Paris est gris Paris est mort car je
suis vie rythme binaire
les hell’s angels
(elles témoignèrent)
« Papillons noirs » entre tes cuisses
à tête of death une seconde fois
jouissance aiguë chair et marée
les années bleues capturent le temps
l’or des lumières extravagantes
d’autres désirs et le sanctuaire
le tigre blanc de Chinatown
flammes de la nuit cœur solitaire
une insomnie-jeu
des lumières.
La musique c’est la vie et je danse avec
elle
c’est ma voie transe unique à nulle autre
pareille
l’art est un puzzle accidentel
l’être une idole existentielle
nous sommes la nuit et les étoiles
la force nue et le pouvoir
la nuit rebelle des émotions au fil du
temps exorcisée noire comme la nuit qui t’illumine de par son seul instant
lucide !
L’arôme voilé des renoncements
le regard muet du lion s’achève
la transgression synthétisée dans le corps
blanc de Miami Beach
surprise partie corps nucléaire
« dans ses yeux tout est bleu tout est bleu
tout est d’HORS »
une évidence larsenisée
face aux écluses du cœur malade
le sourire blanc de Gengis Khan centré
aux mains des foudroyances
des pendaisons jaculatrices
et transiteuses nécessairement
nos impression magnétisées au fil du stress
appréhendé
clichés barrés d’un siècle vert
différence glauque et outrageuse
des rockers abîmés par un jet fulgurant
!
corps dans la gueule du Samsara
de foutre et sang dans les usines et la
guerre sainte crépusculaire !
l’Impératrice revisitée par des éons de vagin-dope
une orgie-héroïne
au gré des frictions mauves
l’accouplement mémorisé
le silence blanc synthétisé
comme un KIWI dans les entrailles
un sexe blanc huitième étoile...
Cartes postales prises par le vent
insurrection d’impermanence
le serpent de lumière est un homme dangereux
les mots tombent dans le sang se foutant
de ce monde
les anges noirs de la nuit trafiquaient
la conscience
ils ont voulu nous faire savoir quelles
origines furent appréciées
ce que Dieu ce Cathare doucement invoquait
mais cela ne marche plus
ces combines-humanisme
nous préférons entourlouper les filles de
rue en lycéennes
observer les contraintes qu’un désir pulvérise
nous innerver dans les jouissances de la
dérive extra-mentale que de croire à ces hommes
qui sont morts déjà morts
le sexe boit les étendards
le désir luit dans nos abysses de ce parcours
autodidacte
je m’accouple à Vénus
je suis corps de faïence
en finir avec ça qui oblique et empêche
en finir avec eux
devenir sa Lumière
le rock’n’roll existentiel
la dangereuse rumeur sexuelle !
Le ciel est rouge comme une usine grillant
les nerfs du précipice
mon ciel est rouge comme une ivresse effaçant
tout
effaçant toutes
ma vie est rouge comme une offrande entre
les veines et le regard
nos galaxies sont les habits de la cellule
d’amour intime
sexe-robot à fleur de lys dans un raggae de pacotille
les cocotiers berçaient la nuit quand les
guépards deviendront sages
les prisons brûlent entre nos cris ce haut
destin de nos désirs
nous sommes le ciel et ses guerriers
la nuit du feu et du courage……
Il faut croire en la vie de son corps,
de l’esprit. Vivre son corps (le seul bonheur) épuise la mort et son essence.
Beethoven-Prométhée. Le soleil de la chance. Se coiffer lentement.
Café noir et brûlant. « Chacun pour
soi et Dieu pour tous ». Un être neuf goûte à la vie.
Le héros est présent. Il te guide sincèrement.
Tu as rêvé de tuer la fille. La femme fatale qui te détruit. Corto Maltesse est toujours là.
Tu restes là et tu t’allonges. Tu somnoles doucement. Un effet poudroyeux. Les veines chauffent béatement, véhiculent ce
feu blanc. Tes pensées sont calmées. L’esprit est silencieux. Ton corps nu
se faufile dans les draps du désir. Tu désires cette fille allongée près de
toi. Près de ton corps d’une apparence. Vos rêves se fondent en un seul moi.
En un jet de lumière. Jeu sincère exaltant. Ton corps pense une action. Tu
descends à la Ville. Ton corps dirige à volonté le promeneur ensorcelé. Dédoublement-lévitation du cheval blanc ; Télépathie. Lorsque
soudain le moment fuit, quand tes cellules ne disposent plus du feu gelé de
tes lumières, quand la nuit disparaît, quand le blanc se dissipe, ton corps
alors peut s’introduire, peut s’élever au diapason du souffle muet des harmonies.
Que la musique redéfinit quand les notes bleues t’ensorcelaient.
Effrangées de pliures les choses nues
de la nuit
le retard des amis des après sans appel
cette foule dérisoire et sereine insouciante
quand du haut des volcans fuse un feu d’or
gelé
le blanchissement des otaries perçant les
cris et l’immatière
à sa seule résonance un suicide ancestral
la façon du savoir aux multiples facondes
un épuisement diversifié dans des châteaux
de porcelaine
sous le ciel de sa Terre aux abords du mirage
sous la durée des vibrations et d’une langue
totalitaire
nous savions immerger des rêveries élitaires
nous pouvions dire le haut zénith et la banquise
aléoutienne
le naufrage des sujets et la guerre aérienne
guerre aux os innervés à la danse tellurique
guerre aux tombeaux de madrépore
à la pensée des véhémences
dans la nuit soubresaut du diamant matinal
éruption vive et lancinante devant les mages
(distant pirate)
le Pavillon était hissé... un abordage
de Volontés
force nue de la nuit en smocking
et en coke
force des mots s’évanouissant comme une fée
électronique
une illumination
un appel de parure
la force NUE des Abordages et de la nuit
des Tellurismes
je veux dire la distance
l’infranchi(e) soubassement
la Terre aux mains des éveillés dans un
cortège de successions
des otaries philantropiques
comme un humour à chasteté
un Humour Amoureux
une Ronde Irradiée
comme des couleurs griffures signures dans un tableau du Vieux Rembrandt
comme un Paon de Dürer
un Griffon de Moreau
hors de la nuit des inkultures
hors de la nuit cybernétique de ceux qui
savent ou qui ne croient
de ceux qui : : : ( ( ( Irradiée ) ) )
: : : dans la nuit fauve et le désir
la béance blanche du monde en soi
d’un univers incorporel
cette équation aristocrate hors de la nuit
hors même des mots
équation sensitive/sensation équative...
des forces nues comme un soupir en haut
du mât des hérésies
le navire danse et t’illumine
gagne le FEU des Citadelles
dans un port de naguère en avant des frontières
la transaction des équinoxes (labyrinthique
innovation)
quand le Paon de la Roue
le Sanctuaire de Diadème
quand les machines hallucinées ne caressent
plus ce lent désir
cette invite incisive de savoir le non-su
et cet amour des hérésies
cet amour NU des Hérésies
des hérésies-libertinage
face au drapeau des containers
la pensée conduisait au pays des vitesses
le speed éclaire un paysage de transactions
et de manoirs
un pays où la nuit est enfance aguerrie
où le soldat des Éthiopies
arme son cœur d’enfant
contant
où la nuit se dirige...
où la mer étincelle...
nos armes brillent (Paix à nos ruines !)
notre jeunesse d’incinérée
de pays muet aux sarcophages
aux innervées du corps mental face aux rivages
Lusitaniens
comme un cœur décidant du naufrage où aller
de Trieste à Venise ou de Mars à Mercure
nous voyageons en première classe
nous sommes des mages du quotidien (ce terme
affreux est arrivé)
nous sommes là : nous savons
que dire ensuite au premier PLAN ?
la nuit danse lentement
la dérive s’est assise
un feu brille éclairant ce hasard conflictuel
cette hérésie-Lusitanie
près de Vaduz ou de Now-here
un pays aguerri (des missiles nucléaires)
et ce repos tant mérité des longues années en perspective
de ces miroirs à l’infini
au plus ultime du questionnement et de
la danse rock’n’roller !
La poésie du corps filmique joignait
le geste à la parole. Les fonctionnaires se déguisèrent en travestis ou majordomes.
Ils anticipent une hérésie et n’en font plus qu’à leur visage. La nuit dure
cependant au-delà des appels. Un dé brillant nous signifie que le Grand Jeu
va commencer. Temples déserts et passéistes comme en amont d’un lent voyage.
Les arbrisseaux peuplaient le ciel. Ton sentiment était de brume. Tout ce
qui brûle à ton image (cet au-delà de palais lisse) accentuera le côté froid
d’une invasion inévitable. Textes écrits sous cocaïne, sous un afflux de nerfs
sanglants. Hiéroglyphes de la nuit et du vide insipide. Les habitués se concertaient
en chuchotant de brèves paroles. « Que se passe-t-il ? Où allons-nous ? ». Sublimation des métaphores
au large des îles d’un oasis. Je me suis promené à travers des images qui
demain seront celles du présent infini. La nuit se passe de commentaires.
Fermons les yeux et dormez bien.
Et la nuit peut brûler ! et les mondes s’enflammer !
je ne pense plus à rien et je danse : c’est
très bien
je ne pense plus à la pensée qui ne pense
plus au devenir et la fumée millésimée inonde les corps de ses puissances
comme un être immobile au-dedans de soi-même
quand la nuit danse au fond de toi en ses
amours de jouvencelle et que le sky est une étoile
pure et glacée comme un mirage
comme une image (lac des Vedas) dans un feu rouge et mordoré
la vitesse bruisse entre les grilles de
ce discours aphrodisiaque
les robots singent les vieux requins et
les singes rient dans cette usine
la Terre n’est plus qu’une idée FIXE
des tas de pierres contre les bois de notre
enstase libidinale
murs de faïence et comédie pour une chanson
de Fred Astaire
des mots lancés comme des brasiers au point
gelé des étoiles nues
la rouge étoile est une star et c’est la
star du quotidien
j’écoute aussi le bruit des villes
la nuit des sens et des dauphins
je contemplais les étoiles fixes et son
corps bleu
étrange histoire comme une danse ou comme rien
de ce qui est en nos mémoires.
De la nuit perfusionne
le discours angélique
le cadavre animé de santé vibratile
la peau des os sous les cratères sentait
le soufre et le diadème
c’est ainsi que nos corps fusionnèrent en
instance
que la nuit bleue (sa déchirure) éjacula
si précocement
la voûte sombrée des nuits magiques ne
caresse plus l’hâvre des songes
les bataillons furent initiés à la dérive
ès liturgique des fracassements ambivalents aux pensées nues sous les volcans
cet être seul est une idée
la Terre entière est une idée
un jour nouveau nous éblouira en diamants
blancs phosphorescents
un temps de pluie jaculatrice
face aux rivages de pensée vierge
ce qui dure est un songe
ce qui enchaîne est la matière
quand finiront ces harmonies ? ces mensonges nus et révoltants ?
revenons-en aux films muets
à la conscience anthropithèque
avec aussi la caresse bleue (les harmonies
chromosomées)
les rites actuels sont infidèles : ils nous
libèrent de l’Énergie
la parole est un songe aux roches bleues
de corail
la parole nue fut inventée voici déjà 300000
ans
magiciens de Sumer ou vestales de Bagdad
voici déjà 300000 ans
années-lumières en floraison(s)
Terre éternelle et sensation de ces instants
cannibalesques
où tu te manges et te dévores en des miroirs
archangéliques
quand la neige bleue a traversé les apparences
de nos reflets
quand les hommes nus ont désiré cette aventure
sentimentale
celle de la nuit et des mirages de toute Histoire
Continentale
avec bien sûr le Cinquième Reich (les énergies
« lucifériennes »)
avec bien sûr les connections et l’harmonie
résultatrice
cet essai du langage à se TUER en disant
unique prière à fleur de peau pour ceux qui
SAVENT la conne-Essence
unique vision et chrysalides au large des fleuves
de coralline
la poésie est cet instant où les médiums
SE transfigurent
où ils ont la Figure
le Visage du Royaume
là où les mots et tous les mots ne sont
que vent-sable d’automne
les fleurs savent le silence et pourtant
tu riais comme une enfant abandonnée dans un cosmos de rumeurs froides
mais où pourtant le sable chaud en son regard
te réchauffait
de ses blasons archangélesques
et de sa nuit jamais pareille
corps s’élevant au fond des âges
corps vaincu de souffrance à jamais désirant
corps imminent de l’immanence aux volontés
plus que parfaites
les caméras explorent le corps et cet assaut
des forces mauve dans un château de verre astral aux reflets nus et colorés
l’immense baie devant la mer aux éternels poissons
volants
dans un des nuages du « nirvana » de nos amours in Opéra...
avec des flèches pour tous les cœurs
des nuits blindées synthétiseur (tank isolé
et forcené)
ce qui EST à jamais : la conscience des
silhouettes
la volonté d’une situation prise en amont
des belvédères
cette hérésie-septentrion
ZÉNITH ET NUITS DE L’OURAGAN !
Elizabeth à Varsovie au temps des tzars
et des navires
Raspoutine illumine un désert conscienciel
je ne suis pas votre obligé
je suis mots et cailloux et roulant dans
l’eau vive
un soleil quatre étoiles avatar de la nuit
des bougies caressaient un orgueil de corsaire
des émotions volatilisent ce peu de moi
resté en «moi»
les miroirs ont flambé
la fumée a gagné
il y a quelque part une femme attentive
un navire bleu aux stratagèmes d’un décorum
inhabituel
et j’ai besoin de cokaïne
pour ex-primer ces états d’être
hors le manque et la nuit
la misère des matières
chaque élément désordonné lie le hasard aux
providences
l’espérance étonnée dans un cœur est écrite
spasme érotique aphrodisiaque quand tu es loin
de mes dix doigts
porte-fleur océane aux mille yeux du désir
je te brise en fumée monotone ou hardie
je t’infidèle entre tes cuisses entre tes
seins ta bouche fleurie
ce départ à Venise change-t-il autre chose
?
je voyage dans ma tête (impression consacrée)
et je lis « Diamondback » : Monory d’héroïsme
la con-fusion
est sans appel autrement floue que dans vos têtes
on produit sans arrêt des machines cervicales
mais qui sait regarder ?
qui peut vivre aujourd’hui ?
je lisais Epicure quand j’étais lycéen
je caressais quelques images qui sont restées
depuis en moi
je suis dur irascible mouvement défensif
quand je suis sans défense dans ces jungles
inhumaines
jungle de verre et de béton
photos chromées et cinquième Reich
mon expression est un désir plus fort que
tout
plus beau que fort
l’esthétique électrique : détachement suburbain
je devrais arrêter de fumer du tabac
je devrais m’isoler commencer une ascèse
je devrais je devrais... mais ce Livre
est-il beau ?
filles de la nuit et du désir
nymphe érotique et vibratile
je caresse ton corps nu
dans tes bras je m’endors
la musique est si froide
les matins sont si clairs
mon corps me dit : « dirige-toi »
corps-intuition SANS souvenir
il faut détruire les souvenirs
effacer son histoire (ce n’est pas une histoire
!)
pour inventer ses propres mythes
faire du réel avec du vrai
avec du puzzle imaginaire
avec des ports de jungle blanche dans les
miroirs du pré-natal
ou alors s’évader s’échapper se construire
ou alors tuer s’imaginer se déguiser changer
de PEAU
et sous la peau seront les os
et sous la nuit la délivrance
quand cela sera ça qui vivra et verra !
Les rivières aguerries de la nuit vibratile
ordonnancent le solo d’un archange héroïque
la frénésie catapultée des mots brisés
de par ses fleuves est en soi le royaume où nos cœurs se balancent
de lents motifs répétitifs tissant la trame
des jours meilleurs
les cafés à plus tard nous renvoient une
image
cette image est la mort d’un abri quotidien
les ouvriers démagnétisent leur production
ambivalente
des girafes perpétuent ce regard des traquées
cette offrande initiale aux corsaires telluriques
image nue dans la jungle
jungle nue de ton corps
ton vagin me parlait en des mots veloutés
fluide accordé en résonance dans un roman d’extradition
des missions agressives défixaient la brillance
des étoiles nues au fond des yeux comme
des tombeaux carolingiens
cette femme est ici dans ton corps dans ton
âme
les cafés ont brillé au-delà des étoiles
des voitures passent très lentement dans
des avenues de plexiglas
un soleil froid et hivernal accouplera
ces solitudes
ces lagons de « souffrance » ou
de force agressive
la souffrance infinie est un leurre essentiel
c’est la haine ou l’amour et la nuit ou le
jour
des habits de lumière pour des filles en
métal venues là par hasard au-delà des miroirs
Alice est nue gentille fille
Alice nue dans un lit de corail aguerri
la conscience est toujours le pouvoir du
guerrier
la conscience infinie est une arme tranchante
!
heureusement que la nuit est toujours de ce monde
heureusement que la conscience est une histoire si
provisoire
ce voyage à Venise est sans cesse éternel
c’est le fruit de mon île en un corps et une
âme
les solitudes exploratrices de la musique
et de la joie
les habits noirs se dépouillèrent de toute
issue. manichéiste
je n’ai qu’à dire le premier mot et tout
sera fier comme avant
je n’ai qu’à faire le premier pas et tout
sera :
un horizon
une gare bleue que s’imagine la fille des
neiges et de la Nuit.
Corps bleuté de machines, androïdes irradiées,
un verre de bière dans la main gauche et dans son corps un diamant noir. Notes
brûlées par la nuit, par le souffle incolore, par des vestales de silence
muet aux mains des gangs de CIA. Siouxie and the Banshees. Des
mythomanes aux mains de feu allument des feux de Campanille.
Le sexe boit dans les entrailles la direction des avenirs.
Cartes postales et oasis au large des
îles du souvenir. Mon amour s’est perdu dans le vent des regards. Ma main
ose témoigner du profond des silences tandis que l’aube exaspérée se fondra
vite en injection. Il serait préférable de quitter ce destin, de tuer le soufre
et la distance des peurs privées de chromosomes. Le démon qui s’écrit est
un ange de corail. Les voitures brillent sous le soleil. Les voitures luisent.
Les voitures lisses.
Quelle étrange invention que le corps
pathétique !
Cet amour de cristal en son centre incolore
rejoignait les appels de la meute foudroyeuse. La
descente au langage nimbe de chair les approches. Il est vrai que Venise ignorait
le tragique, que les drames sont lointains, que la ville est splendide. Il
est vrai que je sais ton regard témoignant, l’incrustation de cendre en soi,
d’un sang violé par ses lumières et sa douceur télépathique. Le tendre corps
des hérésies monte au profond des apparences. Le désert est si loin : un creusement
irréel. Une insomnie de prophétie à travers Dieu tout feu tout flammes. Le
regard éloquent des approches de la Vierge incite le sens à dévoiler nos origines
et notre rang.
Lire « Venises » de Morand : un plaisir sans égal.
Lignes blanches et tantrisme, nymphes
de cuir et laser, le huitième Œil du non-savoir
fixe le ciel du haut désir. Force nue de la nuit au sommet des amours. J’ai
transcrit simplement les échos du non-sens, les ouvertures libidinales dans
la conscience des situations. La transgression se poursuivit durant des siècles
incandescents. Des femmes nues dans un lit de corail allongées observaient
le rituel du subtil habillage. Le babillement s’intensifiait entre la nuit
et ses radeaux. J’étais seul promeneur, seul héros du vainqueur. J’étais seul
dans ces villes aux abords du désir. L’aube entière et le ciel.
L’aube entière et le ciel !
La pensée s’accentuait en sculptures
sensitives. Une brume argentée flotte parmi les vallées. La neige brille dans
les yeux du rêveur solitaire. À son doigt un diamant de carats étincelle.
Mon espoir est de boire dans un bar de naguère. De m’attacher à la musique
entre les yeux et le regard. Bien assis dans la salle des soupirs nostalgiques
il regarde évoluer les chemins divergents. Des lagunes aux yeux d’or dans
un corps de faïence. Des montagnes fidèles à tous genres de paroles. Les pensées
discouraient dans la chambre aux radeaux. Elle se masse lentement. Elle est
nue dans un lit. La fontaine égrenait sa sonate irréelle. L’homme était accoudé
à ce zinc en ivoire. Il savait parfaitement ce que Dieu voulait dire. L’homme
n’était poursuivi par aucune des polices. Il faisait attention à la marche
de son cœur. Il aimait se baigner dans un lac de fraîcheur. L’autre était
une idée. Une idée bien réelle. Alors que ceux qui resteraient en oublieraient
jusqu’au visage, la plus intense des sensations de sa venue « parfaite » au monde. Gens de bonne compagnie. Le sommeil est vital.
Il aimait la recherche de vêtements azurés, des habits flambant neufs, des
voyages de blancheur. Ce qu’il faut de conscience au veilleur solitaire. Son
amie était nue dans un lit de faïence. Il aimait à redire les profondes évidences.
La musique bleue de ses murmures hors des atomes, hors de la nuit. Un verre
froid dans la main. Des rumeurs-cocaïne. Il était
maintenant ce garçon silencieux. Ses longs silences entrecoupés du miaulement
des chats confus.
De la forêt souffle immobile dans l’ouvert
seul de la tristesse, répétitive mélancolie d’un rouge amour qui se consume
comme la nuit silencieuse effaçant nos paroles effaçant tout discours, toute
idée de créer, jusqu’à faire du silence un principe d’immobile, jusqu’à nier
les discours de la jungle inhumaine entre ciel et forêts, cerfs bruns et renards,
dans l’attente hivernale d’un soleil éternel comme un corps se penchant au-dessus
des abîmes la fournaise angélique est aussi une histoire, le film muet des
années vingt, la poésie végétative. Je voudrais faire l’amour, je voudrais
te faire jouir, balayer tous ces rêves, cette orgie d’connaissance, caresser ton corps blond au sanctuaire de
lumière, sexe-laser à fleur de peau entre des seins
de sensation, la nuit bleutée d’un instant muet dans la forêt du revolver,
discours sans fin et sans étoile hors du désir d’outre-folie
!
L’homme qui marche doucement ne sachant
où aller
livre lu des supplices de la Terre ancestrale
l’être lit dans ce lieu le hasard immobile
les équations libidinales de son esprit-alléluia
ou encore le sommeil aux flots de naguère
la conscience d’un instant dans le cœur
éternel
la fatigue illumine les divins mausolées
la fumée se rebelle et nous laisse un goût
fort
les équations de la souffrance ne sont plus
rien que souvenirs
que le jeu des mémoires confrontées-oubliées
et la rage est issue de ce manque insolent
les révoltes brisaient cet état végétal
ces statues de la peur et du crime endeuillé
par le salut d’une écriture viscéralement
hors de soi-même
par le jeu des lumières d’une transe extatique
par aussi les silhouettes au lointain des
errances
par aussi cet amour de nos cœurs embrasés
comme le risque et la danse (inhumaine échéance)
la forêt bleue au fond des reins
du mage tantrique et de l’airain
tout montait par hasard vers le centre immobile
vers ce lieu centrifuge
cette force incrée
d’où vient le Temps ? La mémoire blanche
?
de la mort introduite aux écailles du dragon
comme de l’amour au sang doré des éons-nuages de plexiglas !
Night-club des aurores quand tout sombre
à nouveau
cette fille en jean rouge : son sourire persuasif
je l’embrassais près du piano dans ce vieux
bouge de nos mémoires
les lutins s’agrippaient aux rockers qui
dansaient
la nuit bleutée redescendait vers la jouissance
inachevée
car c’est ainsi que le monde change
que les femmes tuent la providence et l’insomnie
from nevermore
dans ce bar bleu de cette aurore
dans cette ombre infidèle aux sentiers de
naguère
dans cette ombre initiée par delà les murailles
les citadelles ont explosé et la jouissance
a débuté
jeune première aux assauts de sa force infidèle
rose énergie des vibrations d’où vient le
soir et ses appels
et le guerrier qui me disait que j’étais
seul à t’écouter
la symphonie inachevée
notre mémoire inachevée
et cet échec si lancinant que vit le monde
(nul ne le voit !)
et pourtant il y a de ces hommes de ces
femmes
il y a tant de survivants
tant de corsaires qui se souviennent
tant d’infidèles qui se rappellent
la mémoire du Bounty
les chants d’or de la nuit
Rébecca liée aux amitiés de par ses seins
et son diadème
la jeune femme des mers du Sud (face au
héros des impossibles)
dans un rêve de corsage ou d’enfance aguerrie
j’étais toi tu savais et ton frère ou ta sœur
le travesti des funambules ou de la nuit
entre nos cœurs
la fusion bleue des étoiles nues
de la douceur des privilèges
enchanteresse enregistrée
comme un paon d’or massif
comme une ville sous ses vallées
comme une ville hors des mirages
des nuits magiques aux soirs ultimes
aux soirs ultimes de ton corps sage !
Notes fixées par le vent en amont des
consciences
crépuscule enchanté et ses lueurs de gangster
le temps bleu d’insolence magnétise le
regard
le temps bleu de la nuit d’un réel en fourrure
les Cités se dispersent au-delà des saveurs
nous savons cependant façonner les images
entraver la conscience
saboter le regard
feux gelés du royaume aux rivières d’Hollywood
l’émulsion attentive est un prisme de gloire
une Histoire nue hors de ton corps
d’un astre bleu dedans la mort.
Les volcans ont flambé sous ce ciel de
corail
des passions attenantes à la proue du désir
ressuscitent le flambeau au diadème éternel
les mots gravent la tristesse
le désir de changer
le dépassement du moine en blanc seigneur
de pierre et de mystère
fibres nerveuses métallisées aux doigts gelés
par le hasard
un temps blanc de diamant s’élevait dans
son corps
les nuages glissent en offrande au ras seuil
des hivers
les objets de la nuit aux yeux clos du sommeil
comme un doigt dans la bouche d’improbable
avenir
caravanes immergées aux landeaux
du soupir
souffle nu de la nuit et de Sainte Écriture
zèbre d’or s’effaçant dans un ciel de naguère
l’émotion balayée au fronton-devenir.
Les îles nues de la Sonde que traquait
Hölderlin
ne sont-elles qu’un passage au-delà du
désir ?
le jeu sacré des évidences ne compose plus
de poésie
les ailes rouges du présent sont des flux
autonomes
la pensée s’est gravée par-delà les images
nous sommes déjà d’un autre temps
d’un monde obscur mais immédiat : le blanchissement
des connaissances
la fusion des erreurs au sanctuaire de
ton corps est la neige qui résonne et qui passe volatile
il a plu dans ce vide il y a cent-mille ans
nos hérésies se répartissent en fougue du
soir étincelante
en la sombre invasion aux assauts-cathédrale
comme un ours polaire au-dessous du langage
par moins 30 et le vide (magnétique énergie)
les forêts sont des yeux d’un éveil excessif
la jouissance bleue des origines
de terrifiantes aventurières
de lions hissés dans les machines d’un
lent esprit occidental
la neige fond les banquises
ton naufrage est de glace
le scintillement des plus intenses et du
rituel des ordalies
du manoir minéral aux blasons électriques
d’une lettre à Ossang dans le temple au désert
gestes vains caressant des pensées conceptuelles
gestes brisés en leur écrin (est-ce le début
du devenir ?)
des stars maquillent cette hérésie
fictions bravées d’humeur gothiques
la chasse oblongue dedans le sang en ses
cratères
au centre blanc
le sens rit des
fumées aux parfums de misère
vient un corps de puissance éloigné des matières
vient une guerre aux énergies d’un feu tranchant
l’Impérialisme
vient aussi la souffrance
la patience et la gloire
le temps des saints et des offrandes
du don des cieux
du léopard...
Le visage de la mère est toujours insolite
la descente aux flambeaux dans un corps
de mémoire où la vie mobilise de subtiles énergies
malgré le temps des interdits
des dictateurs impérialistes
cette langue est au ciel ce qu’est l’être
à la Terre
la montée des appels (inconscient-labyrinthe)
quand des êtres munis de paisible origine
illimitent ce possible où nos corps sont unis
quand des étoiles de faïence noire assiègent
un cœur de sortilège
que des moines acoustiques vibrationnent ce désir
pénétrant la présence de plus simple apparence
la Terre grave des idoles (hiéroglyphes
et codex)
des parfums Vénitiens : transgression des
canaux
les hommes rouges de la nuit
le désir dévorant
l’équation du réel ou du givre éternel comme un
corps dont le sens accélère notre danse
notre folle insouciance...
notre sage innocence...
notre corps dans le ciel aux reflets conceptuels
en ce vide où naguère la naissance fut
en Elle
en ce vide où souvent meurent nos corps
conceptuels
notre vide où les corps sont des roses de
naguère
où la toile est ce vide
blanche et bleue pyramide.
Les dieux vivent un suspense lucidement
éclairé
dans un lac de faïence aux hivers pathétiques
glisseront nos armures de vaillants gladiateurs
l’écriture sera lisse comme de l’or translucide
fantaisies du Pouvoir et sociale-comédie
la nuit bleue se raconte aux futurs infidèles
la pensée suspendue aux échelles du royaume
vise un corps de sapience et de sexe infini
les forêts ont brûlé
ton visage a pleuré
nous allons dans les bars sans aucune origine
des stars nues et farouches sous des jupes
de seringue articulent ce désir qui ne vient qu’à minuit
Rolls bleue Cadillac mort d’engins vibratiles
notre place est au ciel d’un hiver-satellite que les sbires enluminent de par les sacrilèges
chante aussi ton silence
ton absence et ton manque
souffle nu des abysses du parfait immobile
souffle au cœur des abîmes
film blanc sensitif
rochers-grisaille tentaculaires
des arbres mous aux liturgies de sa pénombre
aphoristique
la croyance invoquée est aussi la dérive
ouvriers de paupières condamnés à la Terre
figement des glaciaires
métal blanc dans la tête
l’effacement continue son chemin terrifiant
des blasons pavanaient dans un pub de Nowhere
le retour muet des origines
l’appeau du Nord et des volcans.
Mon désir est d’un ordre intérieur si
intense que les mots sont des stars de diamant synthétique. Le supplice est
ici dans le manque arbitraire, dans une absence totalitaire vécue au sens
du renoncement. Le chemin des valeurs est pavé de guerriers. Génitale ouverture,
expiation du regard. La pensée est un flux travesti en voleur. C’est le leurre
essentiel, une astuce de bazar, le vif outrage de qui se sait promu aux charmes
incompatibles. L’illisible est aussi l’illusoire indicible. Des villes nues
sous la glace, la vitesse du regard, comme des aubes reléguées à des nonnes
infantiles, des nazies de cuir noir sur un doute à cheval. Trace crisse au
passage de subtile divergence. Les émotions se prolifèrent. Ne demeure plus
que l’étonnement. La déception est une ivresse, volcan des corps irréductibles.
Des vagins nucléaires à tout prix obtempèrent. Prostitution d’humiliation
aux lueurs glacées du raisonnement. J’ai transmis cette ivresse face aux tueurs incarnat. Je me suis débrouillé, détaxé de vos douanes.
L’homme a fui les fantômes. Il a peur des humains. « Celui qui sait ne parle pas... » Jacques
Monory de son exil évoque le sort de Rodansky. Même
éclat sous la glace, œil de verre minéral. Même histoire de sa mort à ce monde
éclairé, ce refus des parades, du chant noir. Tragédie. L’élégance est un
rire de suprême ironie. L’œil ne voit que le monde (un verre bleu de champagne)
la tentation des irréelles, novas actuelles aux fleurs de lys. La nuit boit
les marées. Le Japon si lointain... Corne d’or, équinoxe, viol de sang des
entrailles. Du regard-placenta. Un homme se lève dans la grandeur de tuer
le monde en ses murailles. Louis XVII est le fils du divin Robespierre. Fluctuation
des brûlures, corps de chair criminelle. Il y a dans la nuit quelques trains
d’influence. Il y a des gares bleues immobiles ou transies qui attendent que
se lève le signal des appels. Des gares bleues de faïence au regard fantastique
liquidaient cette orgie de la pure sensation. Des gares bleues centrifuges
au maintien de rubis dans le ciel tournoyaient oubliant la durée. Des gares
bleues dans un corps de sommeil éveillé et c’est
là que se passe le haut lieu du désir. Des loups bleus de faïence au regard
si sauvage peupleront le sentier d’une immense galaxie. Des loups bleus de
corail (chérubins-porcelaine) et dans leurs yeux est
un soleil... Dans notre cœur une simple histoire.
Les images dont nous sommes les fidèles
initiés reproduisent le réel au discours fictionnel. Les images bleues de
Monory captent le sens libidinal. Elles impriment en surface des effets compliqués,
de si subtiles associations, l’ordre et la nuit de son désir. Cependant les
villes meurent et chacun se consume. L’incognito du voyageur ne semble guère
nous habiter. Des hôtels de verre bleu aux façades métalliques laissent passer
la pluie noire, soubresauts électriques. Le discours est ici un oiseau de
naguère. La mer jette ses lumières. Un regard apparaît. Le non-sens vitupère
dans un film éternel. Les buildings se fracassent. Les rochers sont assis.
Galaxie négative, ombre jaune incroyable, les images passent au gré du vent,
jonquilles brûlées d’un abandon. Des hôtels magnétiques inscrivaient le hasard,
un ciel rouge et voilé d’infini soubresaut. Les magies sexualisent (castration
du désir). Ruine immense de la Terre, de Vénus Éternelle. Centaure bleuté
du Nevada, de la fiction brisée d’épaves. Le regard se posait dans un verre
de champagne. La dure loi du présent socialise les bonnes sœurs. L’œil aigu
de la biche, la pensée capturée, violence nue de la rue des angels androgynes. Le monde est BLEU comme dans la Mort. Comme
dans le sexe d’une autre femme. Des étoiles aux habits de pensée constellée,
à la sourde invoquance, aux remous conflictuels.
Hors de là point de mots, point de joute mensongère. Les radeaux ont brûlé
en amont des rivières tels un crâne épuisé dans un corps de la Science. La
Némésis infortunée. Le Val des monts et des manoirs. Quand les masses ruent
: discours piégé !
Le non-sens occulté du discours homogène
catalogue des images
brassement d’ère glacée
produisant les constats d’une intime échéance
les échecs laborieux aux discours inhumains
interceptent le sens du héros fataliste
celui-ci achevant les blessés du langage extirpa
de ses tripes un diamant viscéral
une nymphe-héroïne
aux yeux d’elfe amoureux
le rituel des Sargasses d’indicible hérésie
l’aube enchaînée
les cantatrices
le corps des yeux entre les flammes.
La pensée déclassée d’une errance ordinaire
survécut dans le doute aux échos d’un éclair. Les glaciers magnétiques de
la soif irréelle contribuent le domaine aux effets incendiaires. Règne un
vide en silence, un réant de sapience, les images bleues d’une innocence dans
la froideur de l’imprévue. Paysage monotone, irruption de la danse. Gouffre
des nuits emplissant l’air, chassant les ailes du corbeau noir. Film gît dans
la paume, image glauque et passée. La distance est aux nerfs ce qu’est l’être
au néant. Le non dit est un ciel, est ce vide en éclair. La parole se consume.
Artifice d’Arménie. L’être issu de la nuit était-il mandragore ? Un œil fixe
une étoile, une étoile de sang noir. La peinture à l’abri des éclairs transifiés
reprend-elle ses distances ? Son parfait détachement ? Flambe un feu de corail.
Lorenza aux lumières. Mots lancés au hasard, à la
foudre-sang rouge. Mon regard pulvérise. Un laser
s’y allume. Une Histoire infinie, existence hégélienne. Bottes jetées à la
mer. À la mère. À Mutter. Pas des sens y distancent,
distorsion du langage. Un écho glacifiait le revers
de la danse. Champignons au miroir (Alice nue dans les Villes), un strip-tease
trop urbain on the road-magazine. Image glacée
et mort dorée. Les soubresauts d’un lent désir, ce cheminement anecdotique.
Dans les bus d’une antique admirable innocence les usines vibratiles aux pensées
dérisoires ne sont plus que le fruit d’un espace intérieur : la démission
des images muettes vouées aux secteurs industriels. Le malaise innocente (Tom
Ripley s’est assis). Je ne vois que ce blanc de
ce bleu par ce vert. Froid secteur des images, continent désertique. Sous
le noir est un jeu de lumière pathétique. Des prisons fossilisent la Terreur
Conceptuelle, un corps-brume orangé, une image définie.
L’homme avance dans le Temps. Se savait souteneur. Le langage dynamite ses
futures implosions. Mains gelées du hangar, viscérale profondeur, vos yeux
lancent des éclairs, votre corps est laser, captation des images, mouvement
temporel. Les génies se divisent en hameaux cellulaires. Mutation corporelle,
plan d’entrées en matière. Faites sauter les barrières ! Cet
instant visionnaire !
Des murs dorés de Picasso dégoulinait
le sang sauvage. Hurlent un vent et ses poussières, l’astéroïde et le regard,
le regard fou des stars-novas, des stars antiques
au corps de feu. Provocation dans les miroirs, grimage des forces d’un Occident,
la course bleue d’un ciel glacé entre les yeux d’un corps friable. De la musique
rien ne restait. Les puissances b se donnaient l’air. La nuit court dans ses
veines. Le voyeur est assis. Le sang coule en amont du regard cellulaire,
une foudre abolie au seul sens du hasard. Villes de la nuit où nos corps sont,
la renaissance du corps de m’or, l’imprécation des éléments. C’est un ciel
clair universel. Présence nâcrée et solitaire. La
mort seule connaissait. Le secret de sa mort. Mort suicidant les origines.
Télépathie du loup-garou. Les ombres nues de la nuit rousse, du haut discours
de Monory. De sa main tient le verre. Lowry boit calmement. Un oiseau passe
contre le ciel, contre la peau du cellulaire. Ombre bleue de la nuit, de John
Cale ou des Dieux. Images brisées de la durée hors de son corps du mausolée.
Le social est un porc barrissant dans le noir. Dans l’outre-monde
et le non-sens. Du sens actuel des sensations. Le silence bleu est heureusement
la sensation la plus parfaite. Aucun ciel infidèle ne saurait tout donner.
Les nuages brisés de la durée dans les coulisses du magic-hall.
Quand la neige devient bleue dans les
yeux de la mort je saisis un Lüger et je vise calmement
le bruit sourd des rafales dans le vide extatique décuplant ses promesses
au lieu-dit du brouillard nous entraîne en la ronde où tout passe où tout
crève des flocons de neige pâle dans les yeux s’éloignant un silence implosait
dans les gants d’organdi ce rêve mort des consciences cette jungle inhumaine
les cœurs battent sourdement un hiver dégagé des machines bleues électroniques
et le laser d’un impossible......... thé fumant dans l’espace ordalie d’origine
des rivages pathétiques aux missions d’impatience 600 pages furent écrites
puis rayées déchirées faute aux hommes-éditeurs-flics
imbus du mental la pensée cartésienne : nouvelle droite et fascisme film bleu
aux entrailles au désir de ce rire la jungle mauve de velours noir aux éternelles
circonstanciées !
L’homme de verre bleu du sang d’étoile
dans la nuit surgissant le point nu du désir l’accomplissement des forces
glauques geste courtoise gestuelle atroce quand il faut que ça dise dans ton
corps à tout prix le sang muet des étoiles et du masque imparé
ne sait plus ne sait pas les chemins effacés la nuit du sens état des sens
du corps figé dans les entrailles et de la brume et des étoiles !
Solitude achevée des tableaux de Giorgione
disque rouge de Blondie
hérésie d’héroïne
les murs glacés de la souffrance comme des
lézards jaillis du cœur
contre-opéra dans les poubelles d’Occidentaux imperméables
chiffons des nerfs
vision de brume
rituel étrange des galaxies
mort solitaire disco-mystic
transe nucléaire aux immobiles pals sans couleur
et sans supplice
sous les nuages et l’azote
l’Explosion Rmageddon
!
Paris, 3 octobre
1979